Brexit, Berger, Bonnes Vacances

 Dans Christ Seul, Edito

La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne (Brexit, voir p. 5) frappe les esprits. Quoi que l’on en pense, la possibilité d’un « droit de retrait » de l’Union indique « le caractère volontaire et révocable de la soumission des États au droit de l’Union » (Justine Lacroix). Au regard de l’histoire des nations, les mouvement d’indépendance et les sécessions ont souvent provoqué des guerres civiles. De ce point de vue, le Brexit est préférable et indique en creux l’originalité du projet européen.

Malgré tous les défauts que l’on prête à l’Union européenne (bureaucratie, oligarchie, opacité, Europe-forteresse, manque de vision …) et 71 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle constitue un essai intéressant de cohabitation pacifique des peuples. L’absence de conflits guerriers ne fait peut-être pas rêver, mais a évité bien des cauchemars.

Le populisme que certains dirigeants britanniques ont actionné en faveur de la sortie ne les honore guère, de même que leur manque de sens des responsabilités lorsqu’ils quittent le navire après le résultat du vote. On recherche à travers l’Europe des hommes et des femmes politiques intègres, des « bergers » comme les appelle l’Ancien Testament, qui prennent véritablement soin du « troupeau » (Ez 34).

Dans ce passage, le troupeau n’est pas ménagé non plus, Dieu annonçant un jugement entre « bêtes grasses » et « bêtes maigres ». Rappel de la responsabilité des citoyens, et invitation à pratiquer le partage envers ceux qui ont moins.

Des bergers au Berger, il y a souvent un monde. L’image bucolique de couverture de ce numéro évoque Dieu comme berger ou Jésus-Christ le bon Berger de son peuple, l’Église. Image porteuse même pour les citadins et les accros des écrans ? Les pages « Grand angle » (8-12) proposent une réflexion sur nos images de Dieu… et Dieu.

Peut-être l’image pastorale de couverture invite-t-elle à retrouver les grands espaces de la campagne ou de la forêt, de la montagne ou de la mer, pour y prendre – le temps des vacances – du recul bienvenu et y trouver la Gelassenheit dont nous avons tant besoin (p. 18).

En ce sens, bonnes vacances, et rendez-vous dans deux mois !

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