La théologie de l’anabaptisme – Une interprétation

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Grâce au travail de traduction de François Caudwell et au travail d’édition de Thomas Gyger (Ed. de la Talwogne), un ouvrage sur l’anabaptisme, paru en anglais en 1976 et réédité en 1998, est maintenant à portée de main du public francophone. Il s’agit d’un livre devenu un classique en matière d’interprétation théologique de l’anabaptisme primitif. Présentation par Claude Baecher.

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Robert Friedmann (1891-1970), enrôlé dans l’armée autrichienne de 1914 à 1918, se consacre ensuite à l’étude de l’histoire. De foi juive, il est convaincu par le christianisme. En 1923, il poursuit son doctorat en histoire et étudie l’anabaptisme. Ce sera dès lors le sujet de recherche de toute sa vie. Il est baptisé en 1939, mais doit quitter Vienne la même année à cause du contexte politique. Il est persuadé par le mennonite Harold S. Bender de se rendre d’Angleterre à Goshen dans l’Indiana aux USA.

Il publie le remarquable volume Mennonite Piety Through the Centuries [La piété mennonite au fil des siècles] en 1949 et contribue à 200 articles de la Mennonite Encyclopedia. Il enseigne ensuite jusqu’à sa retraite à la Western Michigan University. Même si l’anabaptisme est un mouvement sans unité dogmatique nette et sans théologie explicite, Friedmann a recherché son unité interne, unité qu’il croit deviner dans un « christianisme existentiel », porté par des chrétiens engagés entièrement à la suite du Christ et comme le dit la préface américaine, avec « une nouvelle manière d’aborder la Parole de Dieu » (J.C. Wenger).

Ainsi sont présentées des notions traditionnelles avec leur éclairage propre : la grâce, la justification, le règne de Dieu, l’eschatologie « paisible », la doctrine de l’humain, la doctrine de l’Église (baptême, cène, discipline, ministères, mission), etc.

Friedmann a travaillé à partir de ses connaissances des nombreuses sources examinées durant 40 années de recherche. Il était un fin connaisseur surtout de celles ayant trait aux anabaptistes houttériens.

Même s’il lui arrive d’être caricatural, cet essai est et reste lumineux. Le traducteur et l’éditeur ont eu l’heureuse initiative de mentionner ici ou là les travaux accessibles en langue française relatifs à l’anabaptisme et d’ajouter une bibliographie en lien avec les publications en langue française.

Claude Baecher

Références

Robert Friedmann, La théologie de l’anabaptisme. Une interprétation, traduction par François Caudwell, Éditions de la Talwogne, Les Ponts-de-Martel,  2016, 224 pages. www.talwogne.ch

 

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