NOËL: FAIRE LA FÊTE AVEC CEUX QUI NE SONT PAS À LA FÊTE !

 Dans Christ Seul, Stimuler

Comment fêter Noël au vu des attentes familiales ? Comment fêter Noël pour y mettre du sens ?Réflexion et pistes.

Mes proches le savent : je vis souvent assez mal la fête de Noël. Pour plusieurs raisons. Une d’entre elles tient au côté familial qu’a pris la fête, même si les retrouvailles de la famille (élargie), souvent dispersée le reste de l’année, sont légitimes. Est-il possible d’ouvrir la famille à d’autres personnes le soir de Noël ou le 25 décembre ?
Le premier Noël a été la rencontre de gens improbables et inconnus les uns pour les autres. Imaginez. Autour d’un nouveau-né et de ses parents loin de chez eux se retrouvent des bergers locaux qui sentent mauvais et de riches mages étrangers débarquant à l’improviste. Un assemblage plutôt hétéroclite autour de l’Enfant-Dieu.
Lorsque nous faisons la fête, que ce soit Noël, un anniversaire, une réussite aux examens ou un mariage, qui invitons-nous ? Nos amis, notre famille ? Jésus enjoint un pharisien à inviter « des pauvres, des estropiés, des infirmes, des aveugles » lors d’un banquet et lui recommande de n’inviter « ni tes amis, ni tes frères, ni les gens de ta parenté, ni des voisins riches » (Lc 14.12-14). Certains ont parlé de « l’option préférentielle de Dieu pour les pauvres ». La conception chrétienne de la fête implique une réflexion sur le choix des convives… en pensant prioritairement à ceux pour qui la vie n’est pas une fête. Passons toutes nos fêtes à ce crible !

Obstacles

Sur ce chemin étroit, les difficultés ne manquent pas, par exemple à Noël : besoin d’être entre soi, difficulté à nouer contact, côté artificiel, gêne de la personne invitée, gêne à cause de la profusion, désir des enfants ou des adolescents, partage inégal des cadeaux…
Ces aspects sont à prendre en compte, et certains en tout cas sont légitimes. Cela dit, sommes-nous quittes pour autant ? Y a-t-il des pistes à découvrir et à suivre pour mettre une dose d’ouverture à nos fêtes en général, et à nos fêtes de Noël en particulier ?

Pistes

D’abord, un étonnement : nos églises sont souvent fermées le soir et le jour de Noël, au moment où nous fêtons la venue du Messie. Et si nous décidions de les ouvrir et d’inviter pour un repas, pour être ensemble simplement, alors que la solitude rôde ? Cela implique de renoncer à une fête de famille le 24 au soir ou le 25, mais cela n’implique pas de renoncer complètement à la dimension familiale ces deux jours-là. La joie m’habite quand je repense à des Noëls de ce type.
Une autre piste est de décider en famille de rejoindre une association ou une institution accueillant des personnes en difficulté, le soir de Noël ou le jour de Noël. Des possibilités existent !
L’option plus radicale est de déplacer la rencontre familiale avant ou après Noël. Cela demande un dialogue, une concertation, dont le résultat n’est pas assuré d’avance. Selon les convictions en présence, il peut être légitime de se retrouver en famille à Noël : il arrive que des membres non-chrétiens d’une famille souffrent de l’absentéisme des chrétiens.
Enfin, l’option d’ouvrir la fête familiale à d’autres est possible si l’on en est convaincu et si l’on s’en donne les moyens : personnes célibataires, seules, âgées, étrangères, en foyer, voisins… Pour briser la glace, proposer des jeux ; face à la gêne, fêter plus simplement, mais avec des sauces (!) ; inviter d’autres enfants ou d’autres adolescents ; renoncer aux cadeaux ou limiter leur valeur marchande au minimum… La créativité permet de résoudre une bonne partie des obstacles. Comme en politique, c’est souvent une question de volonté. Et l’on peut varier les formules au fil du temps.
Lorsque les cœurs s’ouvrent, lorsque les fragilités se partagent, lorsque le suffisant devient fête, c’est Noël !

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