SHANE CLAIBORNE : UN CHEMIN SIMPLE ET RADICAL
En vue du Dimanche pour la paix 2014, qui portera sur le thème de la désobéissance civile, le projecteur est braqué sur Shane Claiborne, exemple de « désobéissant pour Dieu ». Dans l’espoir, non dissimulé, de mettre l’eau à la bouche en attendant le dimanche 9 mars… !
En vue du Dimanche pour la paix 2014, qui portera sur le thème de la désobéissance civile, le projecteur est braqué sur Shane Claiborne, exemple de « désobéissant pour Dieu ». Dans l’espoir, non dissimulé, de mettre l’eau à la bouche en attendant le dimanche 9 mars… !
Le monde entier a récemment salué la mémoire de Nelson Mandela, un des exemples les plus populaires inspirés par un homme de Galilée il y a 2000 ans, qui continue de marquer des hommes, des femmes de toutes origines sociales, culturelles, ethniques.
Shane Claiborne fait définitivement partie de cette catégorie de personnes. Avec son « look » débraillé et son rire contagieux, il ne passe pas inaperçu. Mais c’est avant tout les valeurs qu’il défend qui le caractérisent, comme il le dit si bien : « Je suis un radical […] ordinaire qui veut retourner à la racine de ce que signifie aimer. »
Religion sans risque ?
Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Né « entre deux pages de Bible » dans cette région des USA appelée la Bible Belt – une sorte d’Alsace pour les mennos ou un équivalent ! -, sa situation avait tout de confortable. « L’Église était un endroit où il y avait de jolies filles, de la nourriture gratuite et des camps […] pas chers. » Sa culture chrétienne était, dit-il, « une religion sans risque ».
Mais plusieurs expériences le marquent, dont un séjour en Inde dans la communauté de Mère Teresa, auprès des plus nécessiteux. Il dira après : « Je suis d’abord parti en voyage missionnaire pour « annoncer la Bonne Nouvelle » aux pauvres. Et j’ai découvert que ce sont eux qui me l’ont transmise. »
À son retour, il n’est plus le même. Le confort devient vite inconfortable, et sa compréhension de la Parole vivante, plutôt que de l’étreindre dans sa « ceinture biblique » (Bible Belt), le pousse à se libérer et à chercher une manière authentique et moderne de vivre sa foi chrétienne.
Désobéir pour l’Evangile
Avec 10 étudiants, il est à l’initiative d’un projet à Philadelphie appelé « The Simple Way », qui prône un style de vie ordinaire partagé au sein d’une communauté de vie qui se met au service de la population locale pour la plupart défavorisée.
Et le Christ l’inspire aussi par sa détermination à refuser l’injustice dans le monde et à y opposer une résistance active, mais non-violente.
« Le non-conformisme pour raison de conscience est le devoir numéro un du disciple du Christ », disait le pasteur André Trocmé. Ainsi, de nombreux actes de désobéissance civile sont à mettre à l’actif de Shane et de sa bande : reconstitution d’un Jubilé selon Lévitique 25 à New York, membre du projet « Occupy Wall Street », etc.
Pourquoi ne pas y voir une source d’inspiration ? Et moi, serai-je de ceux qui prendront part à cette « douce révolution » ou de ceux qui, après trois mois, auront tourné la page ?
[titre]Pour aller plus loin… [/titre]– Shane Claiborne, Vivre comme un simple radical, Paris, Éditions Première Partie, 2009, 256 p.
– Vidéo avec sous-titres en français, Shane Claiborne, “La dîme relationnelle” :à voir sur www.youtube.com