Les miracles dans la Bible: la Pentecôte, un nouveau vivre ensemble

 Dans Christ Seul, Stimuler

Les chrétiens ont-ils réalisé pleinement ce qui s’est passé à la Pentecôte (Ac 2.1-41) ? Pour s’ouvrir à l’action de Dieu, pour rêver, pour agir…

A la Pentecôte, 50 jours après Pâques, le Saint-Esprit descend sur les disciples qui, remplis du Saint-Esprit, se mettent à parler en d’autres langues (Ac 2.4). Ce miracle permet aux étrangers d’entendre les oeuvres grandioses de Dieu dans leur propre langue maternelle (Ac 2.8-11). Suite à l’interrogation des auditeurs présents ce jour-là, l’apôtre Pierre prend la parole pour expliquer ce qui s’est produit et annoncer la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ. 3 000 personnes se convertissent et sont ajoutées alors à l’Eglise naissante (Ac 2.41).
Ce texte fondateur de la première Eglise à Jérusalem inaugure le livre des Actes des Apôtres. Il exauce la promesse de Jésus (Ac 1.8), et réalise la prophétie de Joël (Jl 3.1-5) citée par l’apôtre Pierre. Le Saint-Esprit accomplit l’oeuvre de Dieu, il est Dieu à l’oeuvre parmi les hommes, et les rend attentifs à Dieu.

Babel et Pentecôte

L’exégèse traditionnelle tend à opposer Babel et Pentecôte : à la dispersion des hommes suscitée par la confusion des langages, répond l’unité créée par le Saint-Esprit qui permet aux gens rassemblés à la Pentecôte d’entendre le message de l’Evangile dans leur propre langue maternelle. Pourtant, la Pentecôte n’annule pas Babel. La diversité des langues voulue par Dieu à Babel pour lutter contre toute forme de totalitarisme et de pensée unique n’est pas réduite à néant par la Pentecôte. En effet, la diversité et la multiplicité des langues perdure aussi après la Pentecôte. A la Pentecôte, le Saint-Esprit ne restaure pas un langage unique, mais il permet à l’Evangile de transcender toute culture et toute langue, afin d’être compris par tous. A la Pentecôte, le Saint-Esprit fonde l’Eglise, une Eglise multiculturelle et multi-linguistique, une Eglise où Dieu lui-même réunit des hommes et des femmes tous différents les uns des autres. Une Eglise où des hommes et des femmes de tout horizon, de toutes langues et de toutes nations, réalisent qu’ils sont frères et soeurs en Christ. C’est cela, le miracle de la Pentecôte. Dieu unit, il réunit ce qui est différent.

Saint-Esprit et évangélisation

Le miracle de la Pentecôte ne se réduit pas à un parler en langues qui unifie, mais il comprend surtout un extraordinaire mouvement d’évangélisation. En effet, suite à la prédication de Pierre, 3 000 personnes sont ajoutées aux croyants (Ac 2.41). Le message de l’Evangile a donc non seulement été entendu et compris, il a aussi et surtout été accepté par des coeurs touchés par le Seigneur.
Jésus n’avait-il pas dit que la mission du Saint-Esprit serait de convaincre le monde de péché, de justice et de jugement (Jn 16.8,13) ? Le Saint-Esprit est l’évangéliste du Seigneur, car c’est lui qui illumine nos coeurs remplis de ténèbres, et nous révèle notre besoin de Dieu. Le miracle de la Pentecôte est qu’après le départ de Jésus auprès du Père, le Saint-Esprit se sert d’hommes et de femmes pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ qui transforme et sauve des vies.

Esprit de communion ou de division ?

Quoi de plus paradoxal que de constater qu’aujourd’hui, 2 000 ans après la Pentecôte, la question du Saint-Esprit est davantage un facteur de division que d’unité parmi les chrétiens ! Les chrétiens sont divisés quant à la compréhension et à l’expression du parler en langues, du don de prophétie et des autres dons de l’Esprit.
Le Saint-Esprit aurait-il échoué dans son ministère de communion (2 Co 13.13) ? Ou bien ces divisions seraient-elle l’expression de rivalités et de jalousies entre chrétiens ? Aurions-nous transformé un miracle en malédiction ?
Loin de critiquer, je ne peux que déplorer cette « babélisation » du monde chrétien, et espérer que la communion du Saint-Esprit aura raison des différends qui trop souvent opposent et déchirent les chrétiens entre eux.
Je rêve d’une nouvelle Pentecôte, où le Saint-Esprit réunirait tous les chrétiens et où les différents clochers et les différentes spiritualités ne seraient plus des murs qui nous divisent, mais des ponts qui nous unissent, à la gloire de Dieu.

Miracle économique

« Tous s’appliquaient fidèlement à écouter l’enseignement que donnaient les apôtres, à vivre dans la communion fraternelle, à prendre part aux repas communs et à participer aux prières… Tous les croyants étaient unis et partageaient entre eux tout ce qu’ils possédaient. » (Ac 2.42,44).
La suite de notre texte montre une Eglise unie et en paix, grâce à une vie spirituelle personnelle et communautaire riche et intense, conséquence de l’oeuvre du Saint-Esprit.

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