Arrivée au Paraguay : Ciudad del Este – par Frédéric de Coninck

 In Blog, Paraguay 2009

Mardi matin, nous entrons au Paraguay par la bien nommée Ciudad del Este (Ville de l’Est), point situé sur la frontière orientale du pays. La ville a été fondée, en son temps, par le dictateur qui a régné sans partage sur le Paraguay. A l’époque, elle portait son nom : Port du président Stroessner. Suite au putsch de 1989 qui l’a destitué, la ville a été rebaptisée. Le concept était de faire rentrer des devises dans le pays en vendant à bas prix des marchandises chics faiblement taxées.

La dictature est passée mais le concept est resté : d’Argentine comme du Brésil les voyageurs se pressent. Ciudad del Este est le seul aéroport commercial du pays en dehors de la capitale Asuncion. Certains font l’aller et retour en avion juste pour faire provision d’ordinateurs bon marché, de téléphones ou d’appareils électroménagers. Les commerces ouvrent au milieu de la nuit pour être en phase avec les horaires des avions. En principe les achats sont limités pour chaque personne, mais la douane contrôle les identités plus que les bagages. Les échanges en liquide foisonnent. Une large partie de l’activité est « souterraine » comme on dit.

Pendant que je fais la photo, deux personnes différentes me proposent des ordinateurs sur catalogue. Je ne rentre pas dans les détails avec eux, on l’imagine !

La ville grouille ; elle me fait penser au quartier populaire de Barbès à Paris. Un homme passe dans le champ de la photo en téléphonant. Quatre autres discutent sur le trottoir d’en face. Des camionnettes attendent pour amener ou emporter de la marchandise.

La route qui mène à Asuncion traverse ensuite de longues prairies parsemées de rares villages. Peu de routes sont goudronnées et les engins agricoles sont tirés par des bêtes de trait. Sur la grand route nous croisons plus de mobylettes que de voitures.

Ciudad del Este tranche, sans aucun doute. Là l’argent circule à haute dose et les premiers hectomètres, juste après la frontière, sont envahis d’échoppes et de placards publicitaires. Au milieu de la prairie une verrue commerciale a surgi.

Comme souvent dans les pays émergents je suis aussi surpris qu’impressionné de voir ce qui émerge en premier.

A demain.
Frédéric de Coninck
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