« Marchons ensemble sur le chemin de Jésus-Christ »

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En juillet 2009, un rassemblement de mennonites du monde entier aura lieu au Paraguay. Dans cet article, le secrétaire général de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM), Larry Miller, explique le sens du thème retenu : « Marchons ensemble sur le chemin de Jésus-Christ ».
Pour captiver l’attention, un thème de conférence ne doit pas avoir plus de sept mots, prétend le consultant en communication. Pour vendre l’événement, un thème doit avoir du punch, ajoute le spécialiste en marketing. Trop de mots ? Pas assez de dynamisme ?
Sans aucun doute, le thème choisi pour Paraguay 2009, “Marchons ensemble sur le chemin de Jésus-Christ,” n’est ni un slogan attirant, ni une formule percutante. Mais la question est : nous incite-t-il à vivre ensemble dans la communauté de la CMM, avant, pendant et après le 15e Rassemblement d’Asunción ?
Au début du christianisme, le chemin était ‘le Chemin (ou la Voie) du Seigneur’ (Ac 18/25). Les femmes et les hommes qui suivaient Jésus-Christ ‘suivaient le Chemin’ (Ac 9/2).
Aujourd’hui, pour trouver ce chemin, n’allez pas sur Google ou Yahoo. Allez directement vers le Nouveau Testament et ouvrez Philippiens 2/1-11, le texte de référence sur l’unité et le service pour Paraguay 2009. Peu de mots. Juste assez d’entrain, sous la forme d’un des premiers hymnes chrétiens (Ph 2/6-11), ce passage souligne que le chemin de Jésus-Christ est celui que les chrétiens doivent emprunter ensemble.
Le désir d’unité dans l’Église s’intensifie. L’appel à l’unité dans la communion mondiale sonne haut et clair. […] Les textes bibliques proposés par le Comité Programme pour Paraguay 2009, nous montrent que ce désir peut être satisfait si nous nous rassemblons comme Jésus a souhaité que nous le fassions, et comme l’ont fait les premiers chrétiens. (Ph 2/1-11, Jn 17/16-26, Ac 2/46-47).
Mais il y a un problème. Le chemin de l’unité est aussi le chemin du service ou, plus exactement, celui du ‘serviteur’ ou de ‘l’esclave’, selon Philippiens 2 et Marc 10/35-45 (un autre passage qui figurera probablement sur le programme au Paraguay). Qui dans l’église rêve d’être esclave ?
Il y a quelque temps, à la fin du premier jour de rencontre entre des responsables mennonites importants, en conflit plutôt qu’au service les uns des autres, un collègue qui animait la conversation m’a envoyé ce message : “Ce qu’on peut dire jusque-là, c’est que nous avons survécu et qu’il n’y a pas eu de violence physique — beaucoup d’insultes et de violence verbale, mais c’est l’Église.” Ça, l’Église ? Ce n’est pas étonnant que nous rêvions d’unité !
Le second soir, un autre collègue m’envoya un second courriel : “Après deux jours autour de la même table, aujourd’hui, j’ai l’impression de vivre la Pentecôte, avec la seule différence que je n’ai entendu personne parler en langues. C’était une percée importante. Tous les responsables ont signé un accord et ont réussi à se parler. Ils ont partagé un repas dans la joie d’être ensemble.” C’est aussi cela l’Église, quand, finalement nous commençons à être ensemble à la manière de Jésus-Christ.
“Si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous” (Mc 10/44). “Rendez ma joie complète” écrit Paul à ceux, qui, à Philippe, continuent à se disputer alors qu’ils suivent le ‘Chemin’. S’il est mis en pratique dans nos communautés, localement et mondialement, le thème de Paraguay 2009 rendra certainement la joie — la nôtre et celle de Dieu — complète ; même s’il ne constitue sans doute pas un bon slogan !
Larry Miller, Strasbourg (France) est le secrétaire général de la CMM.
Article repris de Courrier, 1/2008, revue de la CMM, voir http://www.mwc-cmm.org/fr/files/Courrier/2008/CCC1-2008FR.pdf

A lire aussi l’article de Max Wiedmer dans le dernier numéro de Christ Seul.

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