Le Saint-Esprit : propulsion ou traction ?

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Quelques jours après avoir fêté la Pentecôte, le don du Saint-Esprit, et suite aux entrées du 5/5/08 et du 7/5/08, voici un texte à méditer sur l’action de l’Esprit de Dieu et… sur notre propre implication… Texte paru en dernière page du numéro de mai 2008 de CHRIST SEUL.

traction petiteL’apparition de la première voiture à traction avant, au lieu de la traditionnelle propulsion, fut certainement un événement sensationnel. A tel point d’ailleurs que, pendant des années, on la désignait sous le seul vocable de « traction avant ». Aujourd’hui, dans la foulée de Citroën, la plupart des constructeurs ont adopté le même système, plus sûr, semble-t-il, plus performant et plus agréable.

Ce débat – c’en fut un très vif, à l’époque – peut conduire à d’utiles réflexions sur l’action étonnante du Saint-Esprit de Dieu. Comment cette extraordinaire puissance divine reçue par les disciples à la première Pentecôte chrétienne fonctionne-t-elle ? Comment est-elle mise en marche ? Agit-elle par traction ou par propulsion ?

Assurément, la plupart d’entre nous, nous préférerions que l’Esprit-Saint ouvre notre marche et que nous n’ayons plus alors qu’à suivre son chemin. Nous voudrions que notre tempérament soit changé, que notre manière de vivre soit différente, que notre service du Seigneur soit fécond. Nous avons mille et un souhaits légitimes ! Comme cela serait agréable et confortable d’être les spectateurs du grand oeuvre de Dieu !

Quelques exemples bibliques ne vont pas, cependant, dans le sens de nos préférences. Ils nous montrent que l’Esprit-Saint ne va pas devant, mais qu’il est derrière. Ainsi quand le vieillard Siméon monte au temple où Marie et Joseph viennent présenter l’enfant Jésus, c’est poussé par l’Esprit qu’il s’y rend (Lc 2,27). Le même Esprit pousse Jésus dans le désert où il va connaître la tentation (Mc 1,12). L’évangéliste Luc parle des croyants qui, à Tyr, se sont adressés à Paul, poussés, eux aussi, par l’Esprit (Ac 21,4). Et l’apôtre Pierre, de son côté, souligne que la même impulsion a fait parler des hommes de la part de Dieu (2 Pi 1,21).

De quel droit revendiquerions-nous la traction du Saint-Esprit pour être et faire ce que nous souhaitons et que le Seigneur demande de nous ? En revanche, nous pouvons être assurés que le même Esprit pousse avec bienveillance et persévérance, ceux qui sont prêts à se mettre en route, pour accomplir ce que le Maître attend d’eux.

Si nous lui disions, ou redisions : « Me voici, pour ce que tu veux. » Nul doute alors, son Esprit sera à son poste, derrière nous !

André Thobois, pasteur baptiste, texte repris de « Croire et Servir » avec autorisation

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