T’en penses quoi de l’actu ?

 Dans Christ Seul

Imaginons : on se retrouve à la machine à café pour une pause bien méritée entre collègues, ou on est en plein repas familial, ou avec des amis, et ça commence à parler actualité, tendances de société…

Bon, et moi je suis là, ma foi chrétienne est connue de certains mais pas de tous, et je suis plus ou moins intéressé par la tournure que prend la discussion : quelle va être ma participation aux échanges ? Celle-ci peut sacrément varier selon mon profil (voir encadré) !

INSIPIDE / INSUPPORTABLE

À l’extrême, selon mes réactions, je peux être perçu comme insipide – je n’ai d’opinion sur rien et j’évite de me mouiller, car tout ça, « c’est trop compliqué » – ou carrément insupportable, car j’assène mes opinions avec une telle arrogance que je braque tout le monde autour de moi.

Éviter ces deux écueils est certainement la raison d’être de cette rubrique « Regard » et c’est aussi celle de la chaîne YouTube Chrétien, pas crétin qui en est à sa huitième saison. Notre point commun est de vouloir éclairer le croyant dans son rapport à ce qu’il se passe « dans le monde » et de l’aider à se faire sa propre opinion, le tout avec un regard chrétien à la fois ouvert et ancré.

Cette ambition partagée suppose que le chrétien est à la base un minimum motivé pour rester informé ! C’est donc l’occasion de lister quelques arguments, certains étant spécifiquement bibliques, en faveur d’un devoir d’information qui est en fait aussi… un droit.

UN DEVOIR ET… UN DROIT

Crédit photo : Freepik

On pourrait commencer par invoquer un principe biblique assez transversal : celui de la responsabilité. Jésus interpelle souvent sur le fait d’être malin, de ne pas être naïf, de veiller et prier. S’informer devient ainsi un des moyens de manifester que nous sommes dans le monde et d’inspirer du coup notre vie de prière avec des sujets éclairés !

Il en va ensuite de la qualité de notre témoignage. Rester un minimum informé est un antidote à la tentation du repli identitaire, un signe d’intérêt. Aimer son prochain, c’est d’abord essayer de le comprendre, de s’intéresser à lui. S’informer augmente ma qualité d’écoute et, même si je ne suis pas en accord avec ce qu’il se passe dans l’actualité et que je déplore certaines tendances de société, je reste ainsi connecté, première étape pour un témoignage inspirant.

Troisième bonne raison d’être un chrétien informé : la maturité personnelle. Ce qu’il se passe autour de moi et plus loin me donne l’occasion de me sonder, de confronter mes opinions et ma façon de les exprimer. C’est un chemin d’humilité qui préserve de l’arrogance ou de certaines rigidités que je peux être tenté de sublimer en me justifiant : « J’ai des convictions, moi ! » Plus pratique encore, rester bien informé diminue le risque des angles morts, voire des fake news : je garde un recul critique plutôt que de simplement consommer du prêt-à-penser.

Enfin, après ces trois arguments plutôt classés dans les « devoirs », on peut considérer que rester informé ou connecté à ce qu’il se passe dans le monde est une façon d’exercer un droit, celui de la liberté d’opinion et d’expression. Ces libertés sont déjà largement menacées, plus ou moins subtilement, et ce serait dommage de ne pas en profiter alors que c’est encore possible.

DEUX RAPIDES CONSEILS POUR LA ROUTE !

C’est un bon réflexe de varier et croiser les sources sur un sujet donné. C’est confortable et très naturel de privilégier une source habituelle, mais cela a pour inconvénient de créer une sorte d’« autoroute » et de ne faire que valider ce qu’on pense déjà. En prenant mon exemple personnel, notamment pour préparer la revue de presse des émissions Chrétien, pas crétin, je consulte des sources potentiellement de bords opposés, comme par exemple Libération et Le Figaro.

Second conseil : il n’est pas nécessaire d’attendre d’être un expert du sujet pour partager son opinion sur une actualité ou une tendance de société. Si c’est le cas, tant mieux, sinon veillons à partir de qui nous sommes et de notre niveau de connaissance, par exemple en l’exprimant d’emblée : « Je ne suis pas un expert sur cette question, mais je m’y suis intéressé et j’ai fait quelques recherches qui me permettent de dire… »

Cette liberté de partage est plus facile si on se rappelle qu’on peut exprimer des faits, des opinions et des ressentis, et qu’il est important de bien distinguer ces trois composantes d’un message…

 

 

MON PROFIL DOMINANT ?

• Indifférent : je ne me pose pas la question de savoir s’il faut s’informer.

• Anxieux : je ne m’informe pas ou plus car ça me déprime.

• Fataliste : je ne m’informe pas ou plus car de toute façon, le monde va à sa perte.

• Prudent : je m’informe mais pour moi, sans trop partager, car c’est risqué !

• Gourmand : je m’informe beaucoup, un peu tous azimuts.

• Sélectif : je m’informe en sélectionnant des sujets ou des sources spécifiques.

• Obsessionnel : je m’informe presque de manière compulsive, limite complotiste !

 

POUR ALLER PLUS LOIN…

www.youtube.com/@chretienpascretin

 

 

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