Un parfum de reconnaissance

 In Infos

Par Hanna Sommer 

Crédit photos : Marguerite Nommay

Avez-vous encore ce souvenir d’enfance ? Vous entrez dans l’église et vous êtes immédiatement envahi par le fin parfum de ces beaux fruits et légumes qui ont été généreusement déposés autour de la table du Seigneur… Vous fermez les yeux et vous savez : aujourd’hui aura lieu une célébration spéciale. On va chanter et on entendra parler des semences, de l’espérance et de la joie de la moisson ! Pendant toute cette matinée de culte, on sera embaumé par le parfum des pommes, des potirons et du pain frais qui témoigne de la fidélité de Dieu !

Vous avez peut-être aussi encore le souvenir de la récolte des pommes de terre quand, enfant, vous couriez derrière la charrue qui remontait ces grands et petits trésors. Tout le monde les ramassaitdans des corbeilles et elles étaient finalement déposées dans un coin sombre, au frais, à la cave, attendant l’heure où on les chercherait pour les repas familiaux.

En ces moments de fête des récoltes, on est habité par l’émerveillement du miracle de cette petite graine qu’on a semé et qui doit mystérieusement d’abord disparaître pour un temps avant que les plantes et leurs fruits poussent, ces « œuvres » qui inondent aujourd’hui l’église de leurs parfums. Nous sommes émerveillés en voyant comment Dieu fait bien les choses, durablement, avec une telle persévérance pour notre bien ! Ce système de semence qu’il a développé au début de l’existence de la terre, il y a bien des années, est encore intact. Si seulement l’homme pouvait respecter d’avantage cette création ! Faisons tout notre possible pour protéger sa création.

Dans notre Église de Pontarlier, nous n’avons pas d’agriculteurs mais quelques jardiniers en herbe. Le dimanche de la fête des récoltes, chacun apporte fruits et légumes pour décorer l’église — même si, aujourd’hui, la plupart d’entre nous doit acheter ces dons.

Voilà une jolie déco ! Mais pourquoi célébrons-nous chaque automne la fête des récoltes ou le culte pour le temps de la création ? Pour montrer « voilà ce que j’ai fait pousser, élaboré » et pour rappeler le travail que les agriculteurs font de nos jours à notre place ? Ils mériteraient d’ailleurs tellement qu’on soit sensibles à leur travail !

« Mon âme, bénis l’Éternel ! Que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom ! Mon âme, bénis l’Éternel, Et n’oublie aucun de ses bienfaits ! » (Psaume 103.1-2)

Combien vite je m’habitue à ces dons de Dieu et à sa fidélité et je les tiens pour acquis ! Dans ce temps où l’on peut même commander par  un « clic » digital son panier de légumes ou de fruits, plus besoin de se baisser ou de se salir les mains pour sortir les légumes de la terre, ni pour planter, arroser. On ne prie plus pour le beau temps ou pour éloigner la grêle : « clic ! », et les légumes sont sur les paliers de nos demeures.

En réalisant combien les bénédictions de Dieu sont riches, lui qui nous offre ces grandes variétés de fruits et de légumes, nous réalisons aussi qu’elles ne sont pas faites seulement pour être gardées pour soi, mais pour être partagées et nous soutenir les uns les autres, auprès et indirectement au loin, à l’image de notre Créateur qui fait pousser tous ces dons en abondance. Pendant le culte de reconnaissance dans notre Église, nous voulons remettre Dieu au centre de notre action de grâces, reconnaissants aussi que nous sommes dépendants de lui et que nous voulons lui faire confiance, malgré tous les changements que notre terre pourrait connaître.

 

Contactez-nous

Envoyez nous un courriel et nous vous répondrons dès que possible.

Not readable? Change text. captcha txt
0

Start typing and press Enter to search

Share This