Ah si j’étais riche…

 Dans Christ Seul, Stimuler

Avec honnêteté et humour, voici une forme de confession inhabituelle… qui rappelle que le jeu ou d’autres choses peuvent conduire à des dépendances…

Il arrive à votre serviteur de jouer au loto. Surtout cet été où, malgré le référendum, l’Europe du jeu a donné envie de voter oui. Les millions miroitaient à la pelle, au tombereau, au cargo géant même. Une valse de zéros (et comme l’on dit, en euros, il y a six fois plus de zéros qu’en francs). Alors oui, après tout, pourquoi ne pas tenter sa chance ? Avec ce mécanisme propre au jeu : si l’on perd, on se sera bien amusé, et le seul risque est de gagner.

GÊNÉ

Ensuite votre serviteur vous avoue humblement qu’il est bien gêné. Certes il joue pour rigoler, comme à l’époque joyeuse de l’université, où il achetait son billet collectivement avec quelques confrères, avant de noyer son chagrin d’avoir perdu dans de joyeuses libations qui consolent mieux qu’une grosse fortune. Mais il n’a encore pas trouvé de règle théologique formelle concernant ce futile passetemps. Et il se sent vaguement coupable au moment de verser son écot au buraliste impassible. Il se sent d’autant plus coupable que cet été, alors que la cagnotte atteignait des altitudes élyséennes, il s’est pris à en rêver un peu trop fort à son goût.
Pensez donc… D’abord l’avenir de la famille élargie, jusqu’au moindre cousin éloigné, aurait été assuré pour un certain nombre de générations. Mais encore, combien de temples et de chapelles aurait-on pu construire ou rénover ? Les projets de subventions naissaient avec fulgurance : envoyez des missionnaires, Bibi se charge de l’intendance. Embauchez des pasteurs, Bibi… itou. Quant aux instances mennos, dont les finances sont surveillées comme le lait sur le feu, je leur aurais volontiers gonflé le chiffre d’affaires d’une simple signature sur un chèque. On aurait même pu rénover tous les alambics des Oncles Werner et les cuisines des Tantes Brunehilde (c’est bientôt la saison des Bredalas). Et pour achever de vous convaincre, on aurait diminué l’abonnement à CHRIST SEUL, et même, soyons fous, choisi un papier plus épais pour la couverture. Bref, le bonheur.

GÊNÉ D’ÊTRE DÉÇU

Et patatras : je n’ai pas gagné. Et à mon grand déplaisir, j’ai été déçu. Finalement le loto aura eu ça de bon, cet été : je rumine sans cesse, depuis, ce fameux verset : « Là où est votre trésor, là aussi sera votre coeur ». Et puis, franchement, j’aurais bien volontiers donné sans « sonner de la trompette devant moi », mais à tant de monde que la main gauche aurait fini par risquer de savoir ce que faisait la main droite… Je vais donc me réfugier dans la richesse humoristique, avec cette maxime approximative : l’argent ne fait pas le bonheur des pauvres.

« FIGURES LIBRES » est un espace de liberté où le chroniqueur peut virevolter à sa guise… Ces billets peuvent faire rire, sourire, réfléchir, pousser des soupirs… Toute ressemblance avec des personnes bien réelles n’est pas purement fortuite…

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