Histoires de mères

 Dans Christ Seul, Stimuler

Comment concilier vie de famille épanouie et carrière professionnelle passionnante ? La question concerne les femmes dans l’article ci-dessous, mais aussi les hommes et donc le couple, comme le montre le témoignage ci-contre. Et si la foi en Dieu relativisait concrètement l’opposition ressentie entre famille et carrière ?

LA CARRIÈRE D’ABORD…

Marie a 40 ans et a enfin réalisé son rêve. Depuis son enfance, elle rêvait d’être chirurgienne et voilà qu’elle détient enfin ce diplôme qui a fait couler tant de larmes. Ses collègues sont impressionnés par son don d’encourager les patients qu’elle opère ; ils sont admiratifs devant sa compassion. Forcément, ces nombreuses années d’études n’ont pas permis au couple d’avoir des enfants aussi rapidement que d’autres. Leurs deux enfants Matthieu et Marine ont 5 et 3 ans. Tous les matins, Marie les dépose chez la nounou avant de bifurquer vers l’hôpital, où une longue journée de lourdes responsabilités l’attend. Malgré ses dons évidents dans l’art de la chirurgie, Marie culpabilise de ne pas être aussi disponible pour ses enfants qu’elle le souhaiterait. Elle sait bien que si elle n’enseigne pas la vie à ses enfants, d’autres le feront à sa place. D’ailleurs, certains n’hésitent pas à remuer le couteau dans la plaie en disant que « Matthieu et Marine doivent être heureux de la revoir après la longue journée de séparation ».

LA FAMILLE D’ABORD…

Marthe a 26 ans et a réalisé son rêve. Après une licence d’histoire, elle et son mari étaient pressés de voir la famille s’agrandir. Ils le disaient dès le début, la famille passera avant tout. Le couple a donc deux enfants, Jacques, 4 ans et Jean, 2 ans. Marthe reste à la maison pour assumer le rôle exigeant d’épouse et de mère. Au début, cela lui convient bien. Elle prend très bien soin de son petit monde. Au fil des années cependant, elle a l’impression de rater quelque chose. Où sont donc passés ses rêves et aspirations ? Son identité se résume-t- elle à des trajets supermarché-maison-école ? Marthe réfléchit aux dons que Dieu lui a donnés et commence à culpabiliser d’avoir négligé ses talents d’actrice, elle qui aimait tellement faire par ce biais de l’évangélisation dans la rue. Avec un travail de maman à plein temps, elle n’a pas les possibilités de monter une troupe. Et puis, ils l’ont décidé, la famille passe avant tout.

DIEU D’ABORD…

En réalité, une mère est unique. On ne peut pas classer les mères dans deux boîtes, l’une des « femmes au foyer « et l’autre des « femmes actives ». La réalité est plus complexe. Toutes deux connaissent l’expérience de la culpabilité. Pourquoi une mère aurait-elle envie de travailler à l’extérieur du foyer ? La réponse féministe simple est : « parce qu’elle le peut ». Quand on y regarde de plus près, on peut comprendre que les mères aient envie d’atteindre leur potentiel d’êtres humains, de ce pourquoi Dieu les a créées. Être mère ne se fait pas en un jour. C’est un processus qui dure toute la vie et qui ne trouve son épanouissement que dans la volonté de Dieu. Que l’on travaille à l’intérieur ou à l’extérieur de la maison, Dieu nous appelle à le servir. Remettons-lui nos dons, nos rêves et nos quotidiens. Sachons nous placer sous sa direction pour nous trouver là où il désire que nous soyons.

 

TÉMOIGNAGE : UN ÉQUILIBRE À TOUJOURS RECONQUÉRIR…

Damaris : Ce fut un choix de ne pas faire carrière d’infirmière. En construisant la maison, nous avons décidé que le second salaire ne devait pas être indispensable, pour me permettre des congés parentaux. Les collègues ont mal interprété ces pauses (« tu le peux financièrement ! »). Suite à un souci financier, Michel souhaitait que je re-prenne un mi-temps. Mélodie notre fille n’était pas prête : j’ai passé l’agrément d’assistante maternelle pour garder deux enfants trois jours par semaine.
Michel : Suite à deux ans d’implication trop grande au travail, dépression d’épuisement début 2001. Couple et enfants en danger, engagement Eglise/mission en forte chute. Une apnée du sommeil n’ayant pas été diagnostiquée, je n’ai vraiment retrouvé la forme que début 2005. J’ai appris à dire non et à ré-équilibrer famille et métier : impact positif sur la relation avec les enfants.
Damaris : Les choix initiaux sont parfois à revoir. Le travail à mi-temps est source d’équilibre, l’absence contribue à l’autonomie des enfants. La femme louée par Proverbes 31 : mère de famille, femme active, artisane/commerçante. A l’Eglise : « Ah! tu re-travailles avec 3 enfants ! »
Michel : Ce ne sont pas les déplacements professionnels même au bout du monde qui sont durs pour nous, mais les surcharges d’horaires au bureau, que j’arrive maintenant à mieux gérer ou à refuser selon le cas.
Damaris et Michel : Nous avons prié pour la famille et le travail dès le mariage.

 

En complément : Travail et famille, dur, dur…

Parmi les personnes qui exercent une activité professionnelle, près de quatre sur dix trouvent que leur travail rend difficile l’organisation de la vie de famille. Les parents de familles nombreuses déclarent avoir plus de difficultés que les autres à concilier vie familiale et professionnelle. Hommes et femmes sont 45 % à trouver que c’est difficile ; pour les hommes, c’est le cap du premier enfant qui est le plus difficile à passer. Les jeunes parents de moins de 25 ans avouent avoir le plus de difficultés (63%). Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement.

Contactez-nous

Envoyez nous un courriel et nous vous répondrons dès que possible.

Illisible ? Changez le texte. captcha txt
0

Commencez à taper et appuyez sur Enter pour rechercher