Evolutions et défis

 Dans Christ Seul, Explorer

L’Eglise locale est souvent un reflet de la société dans laquelle elle évolue. Les événements du Darfour voisin et le développement de la ville ont eu un grand impact sur l’Eglise d’Abéché. Cette communauté a beaucoup changé ces dernières années, même s’il n’est pas facile d’évaluer ce qu’il s’y passe. Réflexions.

HUMANITAIRES

La venue des ONG travaillant à l’aide des réfugiés du Darfour a eu un gros retentissement. Abéché est un passage obligé pour accéder aux camps de réfugiés et beaucoup d’organisations y ont installé leurs bureaux. Avec l’arrivée de toutes ces ONG, de nombreux travailleurs humanitaires se sont ajoutés à l’Eglise. Ces gens sont formés pour travailler avec des humains, ils savent encadrer des équipes, planifier des projets, et restent réalistes quant à leur accomplissement. Un certain nombre de ces personnes ont mis leurs dons au service de l’assemblée. Le changement est radical : nous constatons une meilleure organisation et des projets plus réalistes voient le jour, tels que la construction d’une nouvelle salle de culte pouvant accueillir 500 personnes.
L’aspect financier est également de taille : beaucoup de ces personnes ont des salaires très confortables et sont payés régulièrement. Ceci assure à l’Eglise une certaine sécurité financière.

ÉTUDIANTS

Un autre événement a aussi modifié la structure de l’Eglise. Il s’agit de la création de deux universités à Abéché. Depuis l’ouverture de ces deux pôles, un grand nombre d’étudiants sont venus faire leurs études à Abéché et ont rejoint les bancs de l’église. Certains se sont engagés dans divers mouvements de l’Eglise tels que les chorales. Nous avons constaté qu’il y a un renouvellement de la louange et une plus grande vivacité dans les chants depuis leur arrivée.
La venue de ces deux groupes a aussi eu des conséquences sur la demande de formation spirituelle. Ces personnes ont en général un assez bon niveau intellectuel. Elles ne se contentent pas d’apprendre la parole de Dieu, mais veulent aussi la comprendre.

FEMMES

Au-delà de toutes ces transformations, beaucoup de défis restent encore à relever. Un des défis majeurs est d’intégrer les plus faibles à la vie de la communauté. Ce constat est flagrant en matière d’enseignement des femmes. Peu d’entre elles savent lire, peu d’entre elles ont fréquenté l’école et sont capables de fixer leur esprit pendant toute la durée d’un enseignement, un certain nombre d’entre elles ne parlent ni le français ni l’arabe tchadien, et elles ont pour la plupart de jeunes enfants qui demandent leurs soins constants. Comment assurer leur enseignement pour qu’à leur tour elles puissent à leur manière édifier l’Eglise ?

MUSULMANS

Autre défi important : cette communauté chrétienne n’a que des contacts restreints avec la population musulmane. Hormis des contacts obligés sur les lieux de travail et à l’université, ces deux communautés ne se fréquentent que peu. Comment dans ces conditions travailler à ce que l’Eglise puisse un jour avoir un témoignage fort auprès des musulmans de la région ?

HUMANITAIRES

Autre chose encore, comment assurer le contrecoup du départ des travailleurs humanitaires ? Leur situation est liée à celle des réfugiés dont on ne sait pas quand ils pourront retourner au Soudan. Au départ de ces travailleurs, l’Eglise sera amputée d’un nombre important de membres de grande valeur.
Toutes ces questions restent ouvertes et à porter devant le Seigneur.

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