Noël avec les Restos du coeur

 Dans Christ Seul, Connecter

L’Eglise de la Vôge à Darney dans les Vosges a, pour la deuxième année consécutive, organisé une fête de Noël avec les Restos du Coeur. Pour construire des ponts avec ceux qui nous entourent. Présentation et explications.

Selon Gilbert Bilézikian, « le fossé qui existe entre les croyants et les « sans-Eglise » devient de plus en plus profond. Au point d’être infranchissable. Le croyant et son voisin habitent deux mondes différents, sont façonnés par deux cultures opposées » (Cahier de CHRIST SEUL 4/1996, p. 24).
Sans doute (et heureusement), le constat est-il à nuancer en fonction des situations et des régions… Il n’en reste pas moins vrai que nous nous heurtons souvent à la méfiance de nos contemporains, à leur indifférence, ou parfois tout simplement à leur timidité. Je me rappelle d’une personne qui m’a un jour demandé si tout le monde pouvait entrer dans notre église ou si c’était « réservé » aux gens de la communauté ! Comment, dans ces conditions, bâtir des ponts qui permettront de franchir le fossé ?

UNE PORTE

Une porte s’est ouverte pour nous, à la Vôge, dans un partenariat avec les Restos du Coeur qui ont accepté notre proposition d’organiser ensemble, pour la deuxième année consécutive, une fête de Noël pour les familles et enfants défavorisés de notre région. Nous nous sommes donc retrouvés avec eux, l’après-midi du dimanche 18 décembre 2005, après notre propre culte de Noël le matin même. Bien sûr, nous avions comme obligation de respecter la sacro-sainte « neutralité religieuse » : pas question d’une annonce directe de l’Evangile ! Mais quand même, les enfants de l’école du dimanche ont pu présenter leur petite saynète du matin, qui invitait les regards à se tourner vers la crèche de Bethléhem. Et puis il y a eu les jeux, stands en tous genres, l’orgue de barbarie (et oui !), le goûter, la distribution de cadeaux, le père Noël (invité par les Restos du Coeur et autorisé puisque n’étant pas religieux), etc.

UN PONT

Une chose est sûre : nous avons pu tisser des liens avec les bénéficiaires des Restos, avec les bénévoles, ces gens que nous croiserons sans aucun doute un jour ou l’autre dans les rues de Darney (le monde est petit, par ici…). Aux premiers, nous avons pu dire qu’ils avaient de la valeur à nos yeux, quelles que puissent être leurs situations ; aux seconds, nous avons pu dire que nous reconnaissions la valeur du service qu’ils rendaient aux laissés-pourcompte de notre société… Cela ne semble peut-être pas beaucoup, et en même temps, c’est un pont jeté. Qui sait s’il ne sera pas un jour emprunté dans l’autre sens ?

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