Abus de pouvoir et sexualité (1)

 Dans Christ Seul, Stimuler

La violence passe parfois par l’abus sexuel : pédophilie, tourisme sexuel, harcèlement sexuel, viol… Des réalités dont la Bible parle et qu’elle critique vertement. Au nom de la défense des plus faibles. (Article en deux parties.)

La sexualité est, selon la Bible, un cadeau de Dieu pour le bonheur des humains. Elle est faite – entre autres – pour aimer son conjoint et rappelle que nous sommes faits pour la relation de tendresse : nous avons besoin les uns des autres. Dieu a placé un cadre et des conditions dans lesquels la sexualité peut s’épanouir.

QUAND LE DÉSIR MÂLE DEVIENT ABUS

Mais depuis la nuit des temps, l’homme – au sens de masculin souvent – doté d’un pouvoir social ou économique – a profité de son pouvoir et de la détresse de l’autre – souvent la femme – pour satisfaire son désir sexuel. L’autre est alors réduit à la fonction d’un objet de plaisir égoïste. C’est vieux comme le péché dans le monde. Le « tourisme sexuel », le « harcèlement sexuel » (en entreprise ou… à l’université), le « deuxième bureau » (dans certains pays africains), la traite des personnes, les abus sexuels si courants par des militaires en pays conquis, ne sont que de nouvelles versions d’un comportement très ancien qui s’appelait au Moyen-Âge le cuissage. Le cuissage était toutefois davantage une pratique qu’un « droit ». Le principe consiste à profiter du corps d’un être en position sociale inférieure pour sa propre jouissance. Cet abus peut exister localement ou de manière internationale, à cause d’eldorados économiques, de manière virtuelle (la pornographie) ou réelle.

LES PROPHÈTES CRITIQUENT L’ABUS SEXUEL

Les prophètes de la Bible nous éclairent sur ces formes d’asservissement liées à l’exploitation du sexe. La Bible n’hésite pas à mettre en évidence le lien entre sexualité et violence structurelle, parfois légalisée. Ces pratiques sont décrites et dénoncées. Amos (2, 6-7) par exemple donne le ton et compare Israël aux Amoréens, pourtant chassés devant lui à cause de leur immoralité. « Israël a commis de nombreux crimes ; il a dépassé les limites… car pour un pot-de-vin, ils vendent l’innocent, et l’indigent pour un morceau de pain. Ils piétinent (convoitent) les pauvres… Le fils comme le père vont vers la même fille, c’est ainsi qu’ils m’outragent, moi qui suis saint », dit Dieu par son prophète. Ezéchiel (16, 49-50) va plus loin encore en mettant en évidence le lien entre le mépris du droit des faibles et l’abus sexuel. Pour lui, le péché de Sodome était précisément l’élaboration de lois iniques qui tolèrent ou favorisent l’abus : « Voici quel était le crime de Sodome, ta soeur : elle et ses filles étaient devenues orgueilleuses parce qu’elles vivaient dans l’abondance et dans une tranquille insouciance. Elles n’ont pas secouru les pauvres et les malheureux… et se sont mises à commettre sous mes yeux des actes abominables. C’est pourquoi je les ai fait disparaître… » Que celui qui a des oreilles pour entendre entende…
[c]Suite le mois prochain.[/c]

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