La discipline de l’église

 Dans Christ Seul, Connecter

Les anciens, prédicateurs et diacres des Eglises mennonites de Lorraine se sont retrouvés le samedi 28 janvier 2006, à Longeville-en-Barrois (Eglise de Bar-le-Duc).

Les anciens, prédicateurs et diacres de Lorraine ont-ils du mal à se discipliner ? On pourrait le penser, puisque c’est à ce thème de la discipline dans l’Eglise qu’ils ont pour la deuxième année consécutive choisi de consacrer leur rencontre. Plus sérieusement, les enseignements de l’année passée ayant fait surgir un bon nombre de questions, il avait à l’époque été souhaité par l’ensemble des participants de pouvoir poursuivre cette réflexion à partir de cas plus concrets. Ce fut une bénédiction de pouvoir dialoguer, échanger et partager sur des situations parfois bien douloureuses rencontrées au sein de nos diverses assemblées. Chacun aura, je pense, reçu suffisamment de « grain à moudre » pour méditer sur sa manière de comprendre et de vivre l’exercice de la discipline. Un texte à prendre impérativement en compte dans ces situations, nous a rappelé Pascal Keller, l’orateur de la journée, est cette exhortation de l’apôtre Paul aux Galates : « Frères, si quelqu’un vient à être pris en faute, vous qui avez l’Esprit de Dieu, ramenez-le dans le droit chemin ; mais faites preuve de douceur à son égard. Et prenez bien garde, chacun, de ne pas vous laisser tenter vous aussi. » (Ga 6,1-2).

TOUS FAILLIBLES

Il est important de se préparer à l’exercice de la discipline, pour affronter les difficultés dans l’Eglise avec douceur et en étant porteur de grâce et de vérité ! Notre souci doit être d’aider la personne, tout en nous rappelant que nous sommes des faillibles qui parlent à des faillibles. Nous devons en particulier nous méfier de nos propres sentiments : la colère, la tristesse, l’agacement, la frustration, la déception, la crainte, la peur, l’impuissance, sentiments qui peuvent pousser à condamner, à rejeter… Autant de sentiments que peut provoquer en nous la faute de l’autre, et qui ne sont finalement rien d’autre qu’une poutre dans notre oeil. Or, nous savons bien ce que Jésus a pu dire à ce sujet…

RÉINTÉGRATION

Une dernière remarque, pour finir, qui m’a personnellement beaucoup interpellé : pourquoi parlons-nous si souvent de discipline et si peu du retour dans la communion fraternelle ? Ne faudrait-il pas aussi réfléchir à une liturgie de réintégration, ou au moins espérer pouvoir un jour faire la fête avec celui ou celle qui a « fauté », comme dans la parabole de la brebis retrouvée ou dans celle du fils prodigue ? Bref, il y a encore du pain sur la planche, mais nous changerons quand même de thème l’année prochaine ! Un grand merci encore à Pascal Keller, ainsi qu’aux membres de l’assemblée de Bar-le-Duc, qui nous ont si parfaitement reçus.

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