‘Mon fils ne veut plus aller au culte !’

 Dans Christ Seul, Stimuler

Face à ce constat douloureux, voici deux points de vue. D’abord celui de parents qui n’hésitent pas à remettre les pendules à l’heure et qui interpellent les autres parents ! Ensuite le point de vue de quelqu’un qui se souvient de son refus et de l’attitude de son entourage…

« Mon fils ne veut plus aller au culte ! » Et pourquoi donc ? Qu’il est difficile de répondre à cette question ! Lui-même ne nous en dira rien, ou si peu. C’est à nous d’y voir clair et de faire quelque chose. Mais quoi ? Accepter ou l’obliger ? Discuter ? Le problème est qu’il est sans doute un peu tard, quelquefois trop tard, même si tout n’est pas perdu.
Sans doute faut-il déjà considérer cette situation comme anormale. Dans une famille, on trouve normal d’avoir une vie commune : on vit dans le même lieu, avec en gros les mêmes horaires, on fait bourse commune, on mange ensemble, on part en vacances ensemble, on se préoccupe les uns des autres. A moins, comme l’air du temps nous y pousse, que chacun vive de son côté, à son rythme, mais profitant des installations communes, comme dans une gare ou un fast-food. C’est très moderne, mais destructeur de la famille telle que nous voudrions qu’elle soit.

IL S’ENNUIE…

« Cependant, nous direz-vous, le problème c’est que notre gamin s’ennuie à mourir lors du culte. Nous aussi un peu d’ailleurs, mais nous, on a le sens du devoir… » C’est vrai, mais c’est impardonnable. Identifier tout ce qui concerne Dieu, sa parole, la prière, les chants comme « ennui » n’est pas admissible. Un culte doit être intéressant, enthousiaste, varié, car tout ce qui concerne Dieu est intéressant, passionnant même, beau, sublime ! En tant que parents, en sommes-nous convaincus, transmettons-nous cette flamme à nos enfants ?

C’EST LA FAUTE AUX ANCIENS…

« Mais c’est le pasteur, les anciens, ils ne sont plus dans la course ! » Et nous ? Un culte, cela se prépare. La vie spirituelle, c’est tous les jours, c’est une atmosphère dans la famille. Ouvrons-nous encore la Bible en famille ? Chantons-nous encore des cantiques ? Ces moments sont-ils joyeux, intéressants, heureux ? Cela devrait aider à mieux vivre ce qui se passe à l’Eglise.
Remarquons aussi que dès leur plus jeune âge, nos enfants sont bercés dès le matin par des dessins animés télévisés abêtissants, qu’ils subissent ce matraquage tous les soirs et en journée grâce à leur MP3 tout neuf et leur téléphone portable du dernier Noël, que leur monde n’a rien à voir avec ce qui se passe à l’Eglise. Si l’Eglise en plus c’est ennuyeux, comment s’étonner de leur refus ?

IL EST ADO…

« Mais c’est l’adolescence, la crise ! » Justement, dans la tempête, il faut des points de repère, un phare qui brille dans la nuit et nous permet d’imaginer un lieu sûr, sur du solide. Où notre enfant trouvera-t-il ce lieu, ces repères, s’il ne les a pas auprès de nous ? Il a tellement besoin de modèles auxquels s’identifier ! Seul dans sa tempête, il doit pouvoir aussi communiquer, parler, s’exprimer. Il a des choses à dire. Saurons-nous l’écouter ? Il ne faut jamais couper le dialogue avec un enfant.

C’EST SA LIBERTÉ…

« Mais il faut respecter sa liberté, il doit faire ses choix et je les respecte ! » Et s’il décidait de faire une fugue ou de fumer du haschich ? « Quand même, n’exagérons rien, ce n’est pas si grave de ne pas aller au culte ! » Sans doute, mais ce qui est grave, c’est tout ce qui a conduit à cette situation. Il est temps de commencer doucement à redresser la barre ! Certes, notre enfant doit apprendre à faire de bons choix. Mais il a besoin d’un peu plus d’expérience et de maturité. La jeune plante doit encore pousser et a besoin pour cela de la bonne terre d’une famille où il fait bon vivre, où Dieu a toute sa place. Parce que c’est formidable d’avoir Dieu à la maison. En sommes-nous convaincus ? Et pourquoi pas ?

« J’AI REFUSÉ TOUTE ACTIVITÉ D’ÉGLISE PENDANT HUIT ANS » – TÉMOIGNAGE
Après 15 années de parcours « normal » dans l’Eglise de la Prairie à Montbéliard, mais n’ayant pas fait de choix pour Jésus, les choses ont commencé à se dégrader. Pour moi, ce fut le début d’une longue « descente en enfer » de huit ans, où j’ai refusé de participer à toute activité d’Eglise, groupe de jeunes compris. Sans jamais me forcer, mes parents essayaient de m’inviter ici ou là sans succès. Je me rappelle que, pendant toutes ces années, mon père venait frapper à la porte de ma chambre tous les dimanches matin un quart d’heure avant le culte dans l’espoir de me voir venir. Je n’ai jamais senti de pression, ni de la part de mes parents, ni des personnes de l’Église.
Une des dernières « invitations » que mes parents m’ont fait parvenir fut de m’inscrire au programme Trainee (une année en Amérique du Nord avec le MCC). Devant une offre aussi attrayante, ma décision fut rapide et ma candidature envoyée. Puis Dieu fit le reste. Tout d’abord, je fus accepté, puis dans la foulée, Il me rappela les paroles d’un de mes moniteurs d’école du dimanche qui disait que l’on pouvait donner sa vie à Jésus. Je saisis cet appel de tout mon coeur et reçus en mon corps et esprit un témoignage puissant de la part du Dieu vivant. Quelques mois plus tard, je fus baptisé au Canada et la vie véritable pouvait commencer.
Après mon retour, j’ai réalisé que la grâce qui m’avait été accordée était le fruit de la prière, d’une prière persévérante, non seulement de mes parents mais aussi de l’Église. Ma liberté respectée fut aussi déterminante.
JEAN-DAVID M., MULHOUSE

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