En suspens…

 Dans Christ Seul, Connecter

Le 12 mai dernier à Strasbourg, lors de la réunion des délégués d’Eglises, les résultats du vote consultatif de l’ensemble des Eglises mennonites de France et de leurs membres ont été communiqués. Présentation et commentaires.

A la fin du mois de mars 2007, les 31 Églises locales de l’Association des Églises Evangéliques Mennonites de France (AEEMF) avaient fait part de leur vote au sujet de l’adhésion ou non à la Fédération Protestante de France (FPF). Les résultats sont extrêmement serrés, frôlant la double barre requise des 2/3 de « oui » de la part des Églises et des membres en faveur de l’adhésion. En effet, 64,5 % des assemblées et 66,2 % des membres y sont favorables, mais les deux seuils des 2/3 (66,6 %) n’ont pas été atteints. Le taux de participation des membres s’est élevé à 80 %. Suite à ces résultats, et dans une communication écrite remise aux délégués en vue de la réunion à Strasbourg, le bureau de l’AEEMF et la Commission Foi et Vie ont estimé que le processus en vue d’une adhésion était donc arrêté.

RÉACTIONS

La question de la suite à donner à ce vote a fait débat : le vote négatif clôt-il le processus ? La recherche de consensus se poursuit-elle quel que soit le résultat du vote consultatif ? Un certain embarras s’est fait sentir sur ces questions… Finalement, il a été décidé – compromis qui laisse les choses ouvertes – que le bureau de l’AEEMF et la Commission Foi et Vie en débattraient d’ici la prochaine réunion des délégués en novembre 2007 et que l’on informerait alors la FPF.

COMMENTAIRES

Quelle que soit l’issue du processus de décision, on peut déjà tirer quelques leçons de l’ensemble de cette démarche en tant qu’union d’Églises.
− Le sujet de l’adhésion à la FPF a été largement abordé dans les assemblées, ici ou là moins qu’ailleurs il est vrai. Mais le taux élevé de participation des membres indique de manière réjouissante une forte mobilisation.
− Au sein des Églises locales ou au sein de l’AEMMF, des avis différents ont pu s’exprimer, avec globalement un effort pour comprendre les enjeux de l’adhésion, même si certains avis à l’emporte-pièce ont perduré. Il y a une maturité bienvenue des Églises qui s’exprime dans cette démarche.
− Une majorité confortable (puisque toute proche de la double barre fixée de manière assez haute) se dégage en faveur de l’adhésion à la FPF. Une prise de conscience s’exprime là de la nécessité (pour des raisons parfois encore à « purifier » il est vrai) d’appartenir à un ensemble d’Églises plus grand. C’est un signal fort et – de mon point de vue – réjouissant.
− Pour les tenants du « oui », et quelle que soit l’issue des réflexions du bureau de l’AEEMF et de la Commission Foi et Vie, accepter le résultat du vote consultatif et un « non » final est signe de sagesse et de maturité – sans recourir à des arguments de blocage tel que la démission. Il faut espérer que les « tenants » du « non » auraient fait de même au cas où la double barre des 2/3 avait été atteinte au vote consultatif et qu’ils feraient de même en cas de « oui » final.
− Quel que soit le résultat final, il est important de ne pas vivre la décision comme une victoire à célébrer, par égard envers l’autre partie qui vivrait cela alors d’autant plus comme une défaite douloureuse.
− L’état d’esprit (ou faudrait-il écrire l’état d’Esprit ?) dans lequel un tel processus de décision en groupe se déroule est capital : compréhension, souci de l’autre ou supériorité, jugement… Selon le climat, au sein d’une assemblée et entre les assemblées au sein de l’union d’Églises, le processus se vit tout différemment. Établir le meilleur processus possible est important, mais l’aide de l’Esprit Saint pour le vivre est tout aussi nécessaire. En clair, où en sommes-nous formellement ? Les choses semblent donc quelque peu en suspens…

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