… et d’un « outsider »…

 Dans Christ Seul

Que penser du texte des Convictions communes ? Réponse d’un « outsider », pasteur et professeur baptiste qui, lui, en connaît un bout sur la diversité du monde évangélique, protestant, chrétien…

Paraguay2009

Au Paraguay en 2009, lors du 15e Rassemblement mennonite mondial

 

Ce texte a su être à la fois précis, concis et beau et on sent bien qu’il s’applique à être oecuménique1, évangélique et mennonite.

Dès l’introduction, il nous est rappelé que les chrétiens qui se réclament de cette déclaration de foi se situent dans l’Église du Christ de tous les temps et de tous les lieux. Il n’y a aucune exclusive, mais l’affirmation de convictions qui cherchent à confesser la foi commune à tous les chrétiens avec des accents spécifiques.

Bien des affirmations qui auraient semblé très « mennonites » autrefois ne le sont plus autant. La plupart des chrétiens pourraient certainement signer l’essentiel de ce texte ; ceux qui se veulent évangéliques en accepteraient davantage encore et certains seraient d’accord avec presque tout. Et pourtant, il y a, dans chaque article, une couleur mennonite, un accent, parfois discret, qui rappelle ou précise un angle d’approche, une conviction, qui peuvent être partagés par d’autres, mais qui, mis ensemble, forment le profil spécifique de cette famille d’Églises et de croyants.

COULEURS MENNONITES…

Dans le premier article, trinitaire, il nous est précisé que ce peuple est appelé par Dieu à lui être fidèle « dans la fraternité ». L’accent porte donc sur la dimension communautaire.
Le deuxième, qui nous parle du Christ, ne se limite pas à la croix et à la résurrection, mais parle de son enseignement et de la formation des disciples.

Le troisième, sur l’Esprit et l’Église, pourrait être signé par tout professant, mais souligne néanmoins la dimension de la « suivance » du Christ.

Très protestant, le quatrième article parle de la Bible, mais cette dimension d’interprétation communautaire sous la direction de l’Esprit à la lumière du Christ, bien qu’acceptable en principe par la plupart des évangéliques, « sonne » bien mennonite.
Le cinquième est sans doute l’article le plus spécifique puisqu’il souligne la dimension de la paix, de la non-violence et de l’amour des ennemis.

Ce qui est dit ensuite sur le culte semble classique, mais la pointe anabaptiste se loge sans doute dans la responsabilité mutuelle qui semble être une version plus moderne de l’ancienne discipline.

Le dernier article confesse un non conformisme au monde et à ses valeurs qui prend tout son sens illustré par l’histoire des anabaptistes du XVIe siècle.

…ET ANABAPTISTES

Voici donc une confession de foi que bien des évangéliques auraient envie de signer. Mais c’est peut-être alors que, sans être mennonites, ils sont un peu anabaptistes…

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