La mondialisation selon l’Apocalypse… (2)

 Dans Christ Seul, Stimuler

Face aux tentations récurrentes de tout pouvoir de défendre ses intérêts propres voire de devenir hégémonique, l’Apocalypse invite au partage et à la justice, avant-goût de la nouvelle Jérusalem. Première partie de l’article.

APPRENDRE DE L’HISTOIRE

Apocalypse 18 renvoie à « la Grande Babylone » mais aussi à Tyr, à l’Égypte qui fondaient leur assurance sur leurs œuvres (És 47, 8) et ne se sont pas souvenues de leur fin, c’est-à-dire de devoir rendre des comptes sur l’exercice de l’autorité (És 47, 7). Lorsqu’un système, une institution ou une nation pense qu’il n’a pas à rendre de comptes, il devient sa propre norme, s’accommode d’une religion ou d’une philosophie qui justifie ses agissements iniques profitant à des intérêts particuliers, met les récalcitrants au ban et devient ainsi « monstre » dans le plan divin. L’histoire montre que la situation décrite dans la vision de Jean et les réponses données sont récurrentes. Le message et l’appel à la fidélité sont restés d’actualité en bien des siècles et en bien des lieux. Bien sûr, la manière de comprendre cet enseignement est différente, selon que l’on profite du système de « Babylone » ou que l’on en souffre dans un pays vassal exploité ou encore que l’on refuse son fonctionnement inique : la chute du système sera pour l’un une très mauvaise nouvelle et pour l’autre une très bonne.

ET AUJOURD’HUI ?

Aujourd’hui, toutes les nations et les sociétés, sans exception, se battent d’abord pour leurs propres intérêts, leur propre niveau de vie. Elles avancent des idéologies comme valeurs suprêmes : communisme, libéralisme économique, liberté-égalité-fraternité, etc. Par ces idéologies, elles justifient leurs démarches hégémoniques. S’appuyant sur des moyens militaires, économiques et politiques, elles font converger les richesses placées dans les paradis fiscaux ou ailleurs vers les versions actuelles de « Rome ». Il vaut la peine d’être fidèle au projet d’économie de communion proposé par le Christ, non seulement parce que les empires ont une fin soudaine prophétisée, mais encore parce que c’est juste et bon pour les humains et qu’il s’agit de la volonté divine. Jean nous livre sa vision d’une « Nouvelle Jérusalem » descendant du ciel d’auprès de Dieu (Ap 21,2.10), tout autre chose qu’un « ciel » de pure abstraction. Elle contient un arbre de vie dont les feuilles apportent « la guérison des nations » (Ap 22, 2).

VERS UNE « NOUVELLE JÉRUSALEM » ?

À l’heure de la mondialisation, nous tous sommes partie prenante d’un monde de compétition et de conquête. Babylone bouge encore. L’appel à sortir du milieu d’elle (Ap 18, 4) signifie un recentrage sur le Christ et la pratique d’une économie fraternelle à l’échelle mondiale. Des choix réfléchis et concrets, individuels et communautaires, rendront visible déjà ici et là quelque chose de la « Nouvelle Jérusalem ». Cette économie l’emportera. Nous devons être généreux par justice. « Aurions-nous si peur que Dieu ne veille pas sur nous si nous renonçons à des biens injustes ? » demandait en 2005 Markus Meury, l’un des fondateurs de Christnet ?

Contactez-nous

Envoyez nous un courriel et nous vous répondrons dès que possible.

Illisible ? Changez le texte. captcha txt
0

Commencez à taper et appuyez sur Enter pour rechercher