Impressions du Congrès Mennonite Européen 2012 : rencontres

 Dans Blog, CME 2012

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Du 17 au 20 mai, le Congrès Mennonite Européen a lieu à Sumiswald en Suisse sur le thème « Des mains tendues par-delà les frontières ». Pendant et après l’événement, voici quelques échos. A suivre ces prochains jours.

Un des aspects stimulants d’un Congrès Mennonite Européen (CME), ce sont les rencontres : avec les personnes de différents pays européens que l’on connaît déjà et que l’on retrouve, avec de nouvelles personnes qui tendent leurs mains, avec des personnes engagées radicalement ou de manière provocatrice… Alors, parmi les 850 participants venus de 35 pays différents, voici un échantillon.

En arrivant jeudi, je tombe sur Jakob, un participant allemand venu en voiture, avec son vélo dans le coffre et qui dit-il « part à la découverte du monde » à deux roues, à travers Sumiswald. Sur son vélo, un autocollant frappant : War is not Christ Way [La guerre n’est pas le chemin du Christ]. J’apprécie : c’est juste et vrai, je le crois. Voilà une manière originale de témoigner !

Quinze minutes plus tard, je tombe sur Pierre : énorme sac à dos, chaussures de marche, foulard sur la tête, grand bâton à la main. Il est venu à pied à Sumiswald, depuis les montagnes du Jura suisse, soit trois jours de marche ! Il a voulu prendre le temps d’une approche lente, qui permet de se préparer au Congrès et dit-il de « refaire en sens inverse le chemin parcouru par nos ancêtres anabaptistes », qui ont dû partir en exil de l’Emmental vers le Jura. Impressionnant, vraiment !

Après une courte nuit pour cause de discussion théologique à des heures indues…, je vais m’asseoir dans le grand hall avant la louange du matin à côté d’une religieuse en habit et coiffe, ce qui détonne plutôt dans l’environnement du CME. Soeur Nathanaëlle fait partie des soeurs protestantes de Versailles, elle est d’origine mennonite, est une fidèle lectrice de CHRIST SEUL, et est venue au CME pour se plonger dans son milieu d’origine, et pour être stimulée par le thème du dépassement des frontières, dit-elle…

Vendredi midi, je partage le repas à une table internationale : Joji et Daniel des Philippines, un pasteur du Népal, et deux personnes de Corée du Sud. Ils sont là pour les réunions de la Conférence Mennonite Mondiale qui ont lieu avant et après le CME, ce qui explique les 35 pays représentés. Daniel et Joji racontent leur travail pour la paix dans un contexte musulman de grande tension, et également leur rôle de médiation entre le directeur d’une multinationale et des populations indigènes : les indigènes réclament des dédommagements pour les terres dont s’est emparée la multinationale et certains d’entre eux participent à des groupes armés ; le directeur est devenu chrétien et grâce à l’accompagnement de Daniel et Joji, il est prêt à des gestes de réparation envers les indigènes. Un Evangile qui s’incarne dans les réalités socio-économiques complexes !

Avant la plénière de vendredi soir, je parle au trésorier du CME, Daniel. Comment se présente les choses d’un point de vue financier ? Le trésorier est un homme heureux, car le bon nombre de participants permet de couvrir les frais. Et à la manière de ce que je perçois de bon nombre de mennonites suisses, il ajoute ces mots qui expriment une solide confiance : « Les problèmes sont là pour être résolus. »

Un échantillon de rencontres. Je termine la journée en allant à la prière du soir, au sous-sol du bâtiment du Forum Sumiswald. Là, je rends grâces à Dieu pour ces rencontres qui m’ont touché, me parlent de mains tendues par-delà les frontières et me donnent envie de rester chrétien.

Michel Sommer

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