« Descente » (MICHÉE 1.2-5)

 Dans Christ Seul

Ouvrons la Bible au livre du prophète Michée. Pour que l’homme de Morèsheth prenne la parole et annonce l’intervention de l’Éternel, il fallait que la situation soit grave. Le peuple de Dieu est en danger. Et avec lui, l’humanité, « tous les peuples », sont en danger. L’alliance est rompue. Sévissent l’injustice et l’idolâtrie.

DIEU LUI-MÊME

La venue de Dieu apparaît comme une menace, une redoutable expression de sa colère – et comment l’Éternel ne serait-il pas en colère quand les pauvres sont opprimés ? « Voici que le Seigneur sort de sa demeure, il descend… » La descente de Dieu est aussi une promesse. Il a pour ses enfants des « projets de paix et non de malheur » (Jr 29.11). Pour l’anabaptiste Peter Riedemann (1506-1556), en venant dans le monde, le Christ « nous a préparé et ouvert un accès sûr vers le Père… Tout ce qu’il a pris la peine de faire, il l’a accompli uniquement pour notre salut, afin que nous trouvions en Dieu notre bonheur. »

« Révolte de Jacob, péchés de la maison d’Israël… » Ce qui se passe au sein du peuple de Dieu vaut pour la « terre et ce qui la remplit », et pour tous les temps. Dieu intervient dans l’histoire humaine pour restaurer, renouer, re-susciter.

ABAISSEMENT

« Le Seigneur descend ; il marche… » Ce n’est pas seulement une image dans la Bible. C’est la réalité de Jésus-Christ, de celui qui s’est abaissé pour nous élever, « lorsque nous étions encore pécheurs » (Rm 5.8). Pour les chrétiens, c’est une certitude, et même une expérience concrète, qui touche encore l’existence du croyant : « Tendre Père ! Ma prière irait-elle jusqu’à toi ? Si toi-même, Dieu suprême, ne descendais jusqu’à moi ? » (Alexandre Vinet : 1797- 1847). Le salut en Jésus-Christ descend, « comme l’eau répandue sur une pente » (Mi 1.4), au tréfonds de l’être humain, puis dans la communauté de l’Église, dans les semences du Royaume.

Le prophète met en garde : « Le Seigneur Dieu va témoigner contre vous ! » (Mi 1.2) La croix dressée au Golgotha est la plus terrible réponse de Dieu à la révolte des hommes. Mais elle annonce aussi le pardon et la guérison. La miséricorde de l’Agneau qui jaillit de la croix dissout le mal « comme la cire devant le feu » (Mi 1.4). L’apôtre Paul le ressentait : « L’amour du Christ nous étreint, à cette pensée qu’un seul est mort pour tous » (2Co 5.14). En nous, écrivait encore Peter Riedemann, le feu de l’amour divin arrive « à consumer et à vaincre toute injustice ».

CHRIST, NOTRE ESPÉRANCE

Le royaume de Juda était malade, tout comme notre société, 29 siècles plus tard. Notre vie est malade, et nul ne propose de vaccin contre le péché. Mais la foi s’émerveille du chemin de Dieu, sorti pour nous de « sa demeure, descendu » en Jésus-Christ pour marcher avec nous. Christ est vivant, sa parole est à notre disposition, son Esprit nous est offert. À nos révoltes succédera un renouveau, une renaissance.

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