Une attente, des attentes.
Fin d’année 2021… Le Covid-19 est dans tous les esprits et une question revient fréquemment dans les discussions : « Est-ce qu’on va pouvoir fêter Noël “normalement” ? » La pandémie a bouleversé nos habitudes dans bien des domaines, mais comme chaque année, sitôt la Toussaint passée, les décorations de circonstance sont apparues le long des lampadaires de nos rues, les jouets et autres confiseries ont envahi les allées des supermarchés.
Pas vraiment de quoi être étonné : nous sommes bien conscients qu’au fil des décennies, Noël a perdu son fondement religieux dans l’esprit de la plupart de nos contemporains. Selon un sondage réalisé il y a quelque
temps*, pour la plupart des Français, les mots qui correspondent le plus à Noël sont, dans l’ordre, la famille, les cadeaux, et un bon repas. Ne
voir apparaître l’aspect religieux qu’en cinquième position n’est pas une véritable surprise.
Pourtant, si l’on reprend le récit original de la naissance de Jésus, on est bien loin des trois éléments plébiscités dans ce sondage : dans son évangile, Luc indique que Joseph et Marie ont quitté leur lieu d’habitation, Nazareth en Galilée, pour se rendre à plus de 150 kilomètres de là, à Bethléem en Judée (Luc 2.4) ; ils étaient donc probablement bien loin de leur famille ! Puis quand est venu le moment de l’accouchement, malgré l’état de Marie, on ne leur a pas fait de cadeau : pas de place pour eux dans la pièce réservée aux hôtes ! Il ne leur restait qu’une étable et celle-ci n’était sûrement pas le lieu idéal pour faire un bon repas !
Dans ce numéro de décembre, nous vous proposons de mettre de côté les préoccupations du monde actuel et de vivre ces semaines de l’Avent « en attendant Jésus », en réfléchissant à la façon dont Marie et les mages
ont vécu le Noël de l’an 1. Pour chacun des quatre dimanches de l’Avent, vous trouverez aussi une proposition de lecture biblique, des questions, un chant et une mise en pratique.
Enfin, en cette période d’incertitude, notre souhait pour ce temps de Noël et l’année qui vient, c’est que vous puissiez, comme les bergers de l’époque, recevoir et vivre ces paroles toujours d’actualité : « N’ayez pas peur ; je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d’une très grande joie ! » (Luc 2.10)