Accueil de réfugiés ukrainiens : témoignage de l’Église de Colmar-Ingersheim

Cours de français

Une réflexion sur l’action sociale de notre Église était en cours depuis pas mal de temps déjà. Le déclenchement du conflit armé en Ukraine a relancé le désir de se lancer dans un projet concret. Un collectif s’est monté en 2-3 mois au sein de l’Église, pour accueillir un ou des réfugiés. Fin mai et après pas mal de travaux et de préparatifs, nous avons pu chercher une famille logée à l’hôtel, par l’entremise de l’association Accès. Il s’agit d’une femme, Viktoriia et de son fils Artem âgé de 8 ans, originaires de Kharkiv.  Arrivés au mois de mars, nous les avons accueillis fin mai à Colmar.

Un couple de notre groupe a mis un studio à leur disposition, et l’Église s’occupe des frais de logement et autres petits frais matériels. Viktoriia avait été prévenue qu’elle serait logée chez un particulier, mais pas qu’elle serait entourée par une Église, par un collectif de chrétiens. C’est là que se noue toute la difficulté de notre accueil. Son réseau est ukrainien, son soutien aussi. Comment l’entourer ? Si elle reçoit volontiers l’aide d’une personne lorsqu’elle répond au besoin identifié avec ses compatriotes dans les mêmes situations qu’elle, plusieurs offres de contacts, de sorties, de visites ont fait « flop ».  Mais petit à petit, la confiance se noue. L’accompagnement aux démarches d’inscription à l’école pour Artem, quelques cours de français pendant l’été, quelques démarches administratives, une sortie « chamois » avec d’autres femmes et enfants ukrainiens en fin de journée  au Hohneck, et voilà que Viktoriia et ses amies ont tout récemment préparé une fête émouvante lors du jour de l’indépendance de l’Ukraine et dernier cours de français, pour dire merci !

Nous prions avec ferveur, pour que l’Esprit d’En Haut continue d’inspirer notre témoignage , et nos initiatives ! Écouter, aimer sans attendre de retour, c’est tout un défi humain, et spirituel!