Le Réseau mennonite francophone est actif

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Depuis quelques années, les journaux mennonites francophones publient quatre fois par an un article issu du Réseau francophone. Ces articles viennent de Suisse, de France, du Canada francophone, du Burkina Faso et des trois unions d’Églises mennonites du Congo. Mais d’où vient ce réseau et à quoi sert-il ?

 

UN PEU D’HISTOIRE

L’Église mennonite du Congo est l’une de celles qui croissent le plus rapidement dans le monde ; elle a été essentiellement implantée par des missionnaires mennonites anglophones d’Amérique du Nord. Bien que située dans la francophonie au sens large, ses ressources proviennent essentiellement du monde anglophone.
Pendant les rencontres de la Conférence Mennonite Mondiale (CMM) en 1990, il est apparu que le réseautage entre francophones pourrait être fructueux. Lors d’un séjour d’enseignement au Congo en 1997, Claude Baecher a relevé la pauvreté des bibliothèques universitaires en littérature francophone. En général, ce sont les missionnaires qui ont laissé leurs livres en anglais au moment du départ. 80 % de la bibliothèque se composaient de livres anglais, alors que seuls 20 % des étudiants étaient capables de les lire.
Quelques francophones ont décidé de se regrouper pour mettre à disposition des Congolais des ressources en français. Le réseau a commencé avec l’envoi de livres pour les bibliothèques d’universités mennonites. En 2001, sous l’impulsion de Neal Blough, les échanges se sont intensifiés et ont débouché sur des réunions en Europe et au Congo entre francophones du Congo, de Suisse, de France, de Belgique, du Québec, et des organismes missionnaires nord-américains travaillant dans la francophonie. L’objectif était d’apprendre à se connaître et à faciliter la communion entre francophones du monde, sans la barrière linguistique habituelle qui les oblige à communiquer en anglais.

RÉUNIONS EUROPÉENNES ET INTERCONTINENTALES

Le Réseau francophone européen n’a pas de financement propre et se réunit deux fois par an. Il est actuellement présidé par Max Wiedmer qui convoque les réunions sous l’égide de la CMM. La décision a été prise de profiter du rassemblement mennonite mondial en 2009 pour réunir 80 francophones présents à Asuncion au Paraguay. Pouvoir communiquer sans la barrière de la langue, quel plaisir ! La première partie de la réunion a permis à chacun de se présenter, ce qui a mis en évidence la diversité du monde mennonite francophone. Durant la seconde session, il a surtout été question de la collaboration entre Eglises mennonites au Congo, des résultats du Forum de dialogue inter-mennonite et du Conseil de partenariat. C’est à travers ces organes que, dans ce pays, se précisent les contacts entre Églises et agences missionnaires.
Le comité du Réseau francophone européen (CERF) souhaite vivement garder le contact avec les Congolais et envoie, dans la mesure du possible, un représentant aux réunions regroupant les trois communautés, afin de vivre la communion fraternelle. Adolphe Komuesa, président de la Communauté mennonite au Congo (CMCO), a participé à la réunion du réseau à Strasbourg le 1er mars 2010.

ACTIVITÉS SUIVIES

– Le comité européen soutient des contacts entre jeunes francophones : des camps ont eu lieu à Kinshasa en 2003 et 2008. En 2008, un groupe a installé un cybercafé sous la responsabilité de jeunes mennonites congolais. Quatre personnes y sont retournées en 2009 pour y régler des problèmes de fonctionnement.
– Les échanges se poursuivent avec les Eglises mennonites du Burkina Faso. Le Comité de Mission Mennonite Français soutient un foyer d’étudiants à Ouagadougou, qui est destiné à devenir le point de départ d’une Église. Ce foyer rend des services inestimables à des jeunes qui doivent souvent poursuivre leurs études dans des conditions matérielles très difficiles.
– Une autre région de la francophonie mennonite est le Québec. L’un de leurs pasteurs et implanteurs d’Églises, Patrice Nagant, a participé au début du mois de novembre à des réunions en France. Une jeune mennonite française, y a fait un stage d’évangélisation.
– Haïti, une région francophone avec laquelle les échanges sont rares : le pasteur Lesly Bertrand a envoyé un message suite au tremblement de terre, pour indiquer que son Église n’a pas enregistré de pertes de vies humaines, mais que les dégâts sont importants : une école et un lieu de culte détruits, 141 familles de l’Assemblée mennonite de la Grâce sans abri.
– IMO (Internationale Mennonitische Organisation – D), en collaboration avec la Caisse de Secours des Eglises mennonites de France, a mis sur pied un programme de développement en agriculture : elle a regroupé au Paraguay des spécialistes en agriculture, accompagnés de responsables d’Églises venant du Congo et du Burkina Faso, qui ont découvert les techniques de production de la colonie Friesland et du Chaco. Ces nouveaux échanges sud-sud sont très prometteurs : les climats et les productions ont des similitudes et les techniques sont plus faciles à adapter à l’Afrique.

CENTRE NÉVRALGIQUE

Le Réseau francophone demeure un centre névralgique où les informations circulent ; il permet aux Églises et missions francophones de trouver les contacts nécessaires. Il veille à maintenir les liens, surtout entre l’Afrique francophone et l’Europe. Des liens qui passaient souvent par l’Amérique du Nord et qui sont grandement facilités par l’utilisation commune du français.

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