Terrorisme : vers qui regardons-nous ?

 Dans Christ Seul, Stimuler

Quelques jours après les attentats qui ont ébranlé Londres le 7 juillet 2005, Alastair McKay, entouré d’une équipe du Centre Mennonite de Londres, se laisse interpeller par les événements. Il réoriente notre regard sur l’essentiel : de quoi « remplir notre lampe » comme les jeunes filles avisées de Matthieu 25.

Notre regard se tourne vers les victimes, vers leurs familles et ceux qui leur portent secours.
Nous réalisons que nous-mêmes et ceux que nous aimons aurions pu être victimes d’attentats. Nous sommes soulagés ; néanmoins, nous désirons offrir notre soutien et nos prières à ceux dont la vie a été touchée directement.

Notre regard se tourne vers les musulmans en Grande-Bretagne. 
Non pour les condamner, mais pour les comprendre et nous tenir à leurs côtés, nous rappelant que la tradition chrétienne a aussi provoqué violence et extrémisme. Nous sommes conscients de ce que notre compréhension des musulmans et de l’islam est trop limitée. Nous souhaitons développer nos relations avec nos voisins musulmans. Nous nous opposons à toute tentative de les traiter, eux et leurs communautés, en bouc émissaire.

Notre regard se tourne vers les auteurs des attentats.
Nous prions pour ceux qui ont essayé de devenir nos ennemis et invoquons la miséricorde divine sur eux. Nous prions afin qu’ils se détournent des méthodes violentes.

Notre regard se tourne vers notre pays.
Nous nous interrogeons : comment le gouvernement britannique s’est-il conduit au sein de la communauté internationale ? Comment le Royaume-Uni a-t-il veillé aux intérêts des pauvres, des marginalisés, de ceux qui n’ont pas de pouvoir, spécialement au Moyen-Orient ? Qu’a fait le Royaume-Uni durant les années passées pour provoquer la colère et la haine ?

Nous regardons dans un miroir.
Nous sommes des ressortissants de pays différents ; nous nous demandons chacun : de quelle manière avons-nous été complices des actions destructrices de notre gouvernement ? Dans quelle mesure notre passivité a-t-elle contribué au choix de nos dirigeants en faveur d’une option violente ? En quoi avons-nous manqué de refléter l’amour de Dieu dans le monde ? Nous savons que nous ne sommes pas innocents…

Nous tournons nos regards vers notre Dieu, comme le psalmiste nous y exhorte : d’où vient notre secours ?
Notre secours vient de Dieu qui a fait les cieux et la terre. Nous savons que nous ne pouvons rien faire d’autre que de compter avec confiance sur la puissance et la justice de Dieu. Dans ces moments d’angoisse et d’incertitude, le Seigneur est notre gardien.

Texte écrit le 13 juillet 2005 et tiré de la lettre de nouvelles « Église et paix », automne/hiver 2005. Trad. Louise Nussbaumer, Marianne et Daniel Goldschmidt.

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