J’ai voulu savoir qui tu étais, toi le mennonite !

 Dans Christ Seul, Connecter

Les parcours de vie sont uniques et souvent faits de surprises… Exemple avec ce témoignage de Bernard H. qui se retrouve membre d’une Église mennonite, après avoir dans le passé été intrigué par les personnes de cette dénomination… Invitation à l’accueil et à l’hospitalité envers tous !

J’ai expérimenté la grâce de Dieu en 1966. Dieu m’a convaincu de péché, de justice et de jugement, mais Jésus m’a aussi montré son amour en mourant sur la croix à ma place à cause de mes nombreux péchés. Il m’a offert son pardon et m’a fait naître à nouveau.

BERCEAU

J’étais catholique d’origine, mais sans aucune certitude face à l’éternité. Après ma conversion, j’ai un peu « navigué », car je recherchais un lieu pour poser mes valises, selon une expression coutumière. J’ai rejoint une assemblée évangélique qui avait à coeur l’évangélisation, c’est-à-dire faire connaître le salut de Dieu aux hommes. C’était l’assemblée évangélique de Wittenheim, qui a donc été mon berceau, puis mon atelier d’apprentissage, puis le champ de ma vie active de chrétien adulte.

INTRIGUÉ

Au cours du temps, j’ai bien sûr appris l’existence de chrétiens qui portaient d’autres noms qui se terminent en « -iste » ou « – ite ». Je me sentais attiré et intrigué par le mouvement mennonite. Pourquoi ?
Pour moi, « mennonite » s’alliait toujours à « agriculture » et c’est peut-être de là que venait mon attirance, car j’ai toujours eu une profonde admiration pour ceux qui savaient travailler et respecter la terre.

TIMIDITÉS…

Je savais que les mennonites avaient des fermes réparties dans le sud de l’Alsace, entre autres… De par ma profession (agent des télécommunications), je circulais de long en large, de haut en bas, au sud de Mulhouse et quand je voyais une ferme « isolée », deux questions se posaient à moi : « est-ce une ferme mennonite ? », « sont-ils des frères et soeurs ? ». Comment le savoir ? La seule façon de savoir était de le leur demander, mais la timidité m’en empêchait. Autant je pouvais être loquace pour parler du salut en Christ, autant j’étais timide pour un simple premier contact et pourtant je désirais tant connaître des mennonites.
Pour des raisons professionnelles, je suis parfois entré dans certaines fermes mennonites. J’étais dans la joie et je cherchais du regard quelque chose qui pourrait faire le lien entre leur foi et la mienne : c’était parfois un orgue ou un tableau avec un verset biblique, mais je dois dire que je n’ai pas toujours trouvé un écho à ma joie… Peut-être eux aussi étaient-ils timides.

HOSPITALITÉS

Ce désir de contact était permanent. Un jour, alors que j’étais dans une région où il y avait une ferme tenue par des mennonites, j’ai vu des enfants qui rentraient à pied de l’école. C’était un jour de pluie vers midi. L’école était à environ 2 à 3 km de la ferme. Je me suis arrêté et leur ai proposé de les emmener jusqu’à la ferme. C’est de cette façon que j’ai connu les parents et les grand-parents des enfants. La ferme s’appelait « Les Verreries » et parmi les enfants, il y avait un certain Luc, en culotte courte à l’époque.
Dieu a su utiliser des enfants et un jour de pluie pour me faire connaître Lydie et Fritz W.
J’ai découvert une chose frappante dans les fermes mennonites : la grandeur de leur table et en même temps, la grandeur de leur hospitalité. Ce jour-là, j’ai été invité à partager le repas. Au moment de repartir, Fritz et Lydie ont tenu à me dire que quand je serai dans la région, il y aura toujours une place à leur table. Par la suite, j’ai fait la connaissance de Marthe et Jacques G. à Seppois, la même hospitalité m’a été prodiguée.
Aujourd’hui en repensant à leur sens de l’hospitalité et au lien fraternel qui s’est créé, j’en suis tout ému.
Non seulement ils avaient toujours une place à leur table pour moi, mais par eux, j’ai moi-même appris à avoir une place à ma table quand il y avait un serviteur de Dieu de passage dans notre assemblée.
Aujourd’hui, près de 40 ans ont passé, Luc a bien grandi, mes cheveux sont devenus gris, je me suis un peu tassé, mais l’amour fraternel qui nous lie en Christ est resté intact.

 

CATHO, PUIS ÉVANGÉLIQUE, PUIS ÉVANGÉLIQUE MENNONITE

Le catho que j’étais à l’origine est devenu chrétien évangélique. Et depuis la réunion des délégués de l’Association des Églises évangéliques mennonites de France du 11 novembre 2005, je pense ajouter à « chrétien évangélique » le mot « mennonite » ! Être mennonite ne veut pas dire que je suis meilleur que d’autres, car tous ceux qui se réclament de Christ ont besoin de sa grâce pour le suivre et pour lui obéir. Nous sommes responsables de ce terme « disciple de Christ », responsables devant Dieu et devant les hommes.

 

EN BREF
L’Église évangélique d’Ensisheim est devenue membre de l’Association des Églises évangéliques mennonites de France le 11 novembre 2005. C’est la dernière arrivée au sein de cette union d’églises.

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