L’éducation

 Dans Christ Seul, Ebullition

L’éducation il y a 60 ans et aujourd’hui : pareille ou pas ?! Une personne âgée raconte…

L’éducation d’une grand-mère et arrière grand-mère d’aujourd’hui ne diffère pas beaucoup de l’éducation actuelle. Pourtant, on pourrait le croire…
Pourquoi ?

DES PARENTS SÉVÈRES MAIS AIMANTS

Il faut se rendre compte des circonstances familiales, du temps et de l’environnement. Je suis née dans une fratrie de 6 enfants, échelonnée de 3 à 9 ans. Il y avait avant moi déjà quatre frères et une soeur qui connaissaient bien la marche de la famille. Nos parents étaient sévères, mais nous aimaient bien. Ils étaient comme on disait « des petits paysans ». Notre père devait donc chercher un travail à côté de la ferme, ce qu’il a fait pendant de nombreuses années pour pourvoir aux besoins de sa famille. La plupart du temps, c’est à la maman qu’incombait la tâche d’élever les enfants.

LES ENFANTS AU BOULOT

Dès que les enfants étaient en âge d’aider aux tâches familiales, ils devaient se mettre au travail, qu’ils soient petits ou grands. Par exemple, ranger du bois dans une caisse à la cuisine, donner à manger aux poules et aux poulets. Les plus grands devaient fourrager le bétail, aller labourer, aider au jardin. Dès l’âge de 14 ans, à la sortie de l’école, il fallait chercher un apprentissage ou, pour les filles, un travail dans une autre famille comme employée de maison : « bonne ». Moi, j’ai continué à l’école de commerce, jusqu’à ce que je trouve un travail comme employée de commerce.

LA GUERRE

Entre-temps, de 1940 à 1944, il y a eu la guerre et les Allemands chez nous. L’éducation a encore changé. On vivait dans la peur, surtout les parents. On n’avait plus le droit de parler le « français », sinon… ! On était continuellement surveillé par les parents, de peur que l’on ne fasse des bêtises.

FESSÉES…

Les punitions étaient surtout des fessées. N’est-il pas écrit : « bâton et la réprimande donnent la sagesse. Mais le garçon livré à lui-même fait honte à sa mère » (Proverbes 29,15) ? Mais nos parents nous aimaient bien. Ils nous emmenaient à l’Eglise, à l’école du dimanche et cela sans automobile. Les grands se déplaçaient à bicyclette et les petits prenaient le train avec la mère.

PAS UN CAUCHEMAR…

A la maison, c’est notre papa qui rassemblait les enfants autour de la « Parole de Dieu » et cela souvent avec des questions. Nous apprenions par coeur des prières comme le « Notre Père » en allemand. Nous ne prenions pas l’éducation comme un cauchemar. Les parents nous apprenaient le « savoir-vivre », afin que nous puissions nous comporter avec le monde et les autres gens comme il se doit. Il fallait être poli et serviable : plus tard, nous avons pu rendre à nos parents ce qu’ils nous avaient inculqué.

CADEAUX

Bien sûr, si je regarde nos jeunes aujourd’hui, cela est quand même différent. Nous n’avons jamais eu d’argent de poche, mais rien ne nous manquait. On était habitué. Nos parents pourvoyaient à ce dont nous avions besoin. A chaque Noël, il y avait un « sapin de Noël » avec des petits cadeaux. Je me rappelle que papa m’avait fait un beau petit buffet, une petite charrette et une fois un joli petit sac à main bleu roi… Nous n’étions pas malheureux. Bien sûr, il y avait des familles plus riches autour de nous. Nous allions tous à l’école avec un tablier, des chaussons et des sabots en bois. Plus tard, nos parents nous ont acheté des chaussures en caoutchouc. Ouf !! C’était moins lourd pour
marcher !!

EDUQUER POUR RENDRE LA TERRE VIVABLE !

Il faut savoir que notre éducation se basait sur ce que nos parents étaient capables de faire dans ce temps de guerre et d’après-guerre : il s’agissait de leur savoir-faire et de leurs expériences en ce temps-là. En effet, ils avaient déjà connu une autre guerre, de 1914- 1918. Les gens n’étaient pas si exigeants que de nos jours. Nous pouvons aussi bien éduquer nos enfants comme il se doit, pour que la terre puisse être vivable encore aujourd’hui. Beaucoup de jeunes nous le prouvent !

 

Une nouvelle rubrique !
Être jeune, on sait tous ce que cela représente dans notre monde actuel. Être jeune, cela ne se dit qu’une fois dans la vie. Être jeune…, est-ce regarder le coeur de la sagesse ? Être jeune comporte plusieurs strates: la jeunesse d’aujourd’hui n’est pas la même que celle d’hier… Laissons alors parler les personnes âgées. Un jour, elles ont aussi dit : « je suis jeune ». Laissons-leur la place, partons à la découverte de leurs trésors !!

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