Santé !

 Dans Christ Seul, Stimuler

Recourir au médecin pour le moindre rhume ou croire que la prière seule suffit : la palette des avis et des pratiques est large… Et s’il y avait davantage de continuité et de croisements entre l’action de Dieu et l’action humaine que ces positions ne le laissent entendre ?

En France, les lois du 4 mars 2002 sur l’information et les droits du patient et du 25 avril 2005 sur la fin de vie ont permis le développement d’un nouveau type de relations entre le médecin et son patient. La conception paternaliste dans laquelle le médecin décidait ce qui est bon pour le patient a fait place à une conception accordant davantage d’importance à l’autonomie et aux souhaits du patient.
C’est ainsi que le médecin moderne redécouvre les relations entre le corps, le cerveau et l’esprit en observant que la santé de l’un des trois affecte celle des deux autres.

LA RELIGION BONNE POUR LA SANTÉ !

Des études cliniques pratiquées sur de grandes séries de patients ont montré que la prière, la méditation mais aussi le réconfort et la force, acquis par une pratique religieuse régulière, pouvaient participer parfois à un processus de guérison physique tout en contribuant souvent à une amélioration du bien-être psychique du patient.

LA PRIÈRE SEULE ?

Faut-il pour autant refuser la médecine moderne comme le font les adeptes de la science chrétienne, une dénomination protestante qui prône l’usage exclusif de la prière de guérison ? Que penser de ces cultes de guérison proposés par certains mouvements pentecôtistes et charismatiques ? Peut-on associer la médecine moderne et la prière de guérison ?
La médecine moderne peut parfois changer la vie des patients (greffes de visage, prothèses, greffes d’organes) et leur offrir la possibilité d’un nouvelle vie. Refuser cette médecine au nom de sa foi chrétienne peut conduire à une impasse qui met la vie du malade en danger. Inscrire la maladie dans une démarche spirituelle chrétienne est tout à fait respectable et à encourager.

PLACE DE LA GUÉRISON PHYSIQUE

Mais il importe de se souvenir de certaines caractéristiques de la prière de guérison dans le Nouveau Testament. Jésus n’a pas guéri physiquement tous les malades et la guérison est secondaire par rapport au pardon des péchés et à la restauration d’une relation purifiée avec Dieu, comme nous le montre l’exemple du paralysé de la piscine de Béthesda (Jn 5, 1-18). Dieu choisit de guérir physiquement qui il veut, chrétien ou incroyant, quand il veut et nous invite à prier Dieu en disant : « Que ta volonté soit faite ». L’apôtre Paul lui-même en a fait l’expérience quand Dieu répond à sa demande de guérison par « Ma grâce te suffit » (2 Co 12, 7-10).
Prier pour des malades dans le cadre d’un culte de guérison est une pratique qui peut être encouragée, à condition qu’un accompagnement spirituel soit prévu pour tous ceux qui ne seront pas guéris.
GUÉRI D’UN CANCER – TÉMOIGNAGE
On n’est jamais préparé à l’irruption de la maladie, alors que l’on jouit d’une apparente bonne santé. Quelques examens plus loin et une fois le diagnostic posé, comment se soigner ? Et la foi dans tout ça ? Je mesure la chance que nous avons de vivre dans un pays riche qui offre un arsenal thérapeutique impressionnant et une couverture sociale. Après avoir pris l’avis de quelques personnes compétentes proches de moi, j’opte pour le protocole de soins classique : opération chirurgicale et chimiothérapie. La foi en un Dieu qui désire, par-delà les apparences, le bien et la croissance de ses enfants, m’aide à lutter contre la maladie et à reconquérir la santé. Sur le front de la maladie, je ne me suis jamais senti abandonné. Les miens, ainsi que toute la communauté, ont prié et agi concrètement pour me tirer hors du gouffre. Cette guérison, je la dois aussi à l’habileté du chirurgien, et aux bons soins reçus à l’hôpital. Le recours à la médecine et à la technique me paraît justifié et ne contredit pas ma foi. Dieu agit de mille manières : Il guérit, console, relève, fortifie, encourage, soutient, corrige… Au départ, nous sommes tous dépositaires d’un certain capital santé. A nous de le préserver en évitant les excès en tout genre et en pratiquant de l’exercice physique, éventuellement. Quand ce capital est menacé, ne fuyons pas nos responsabilités : faisons-nous soigner. Luttons pour la vie, avec l’aide de ceux qui nous sont proches, sans omettre de prier : « Que ta volonté soit faite … » W. K.

MALADES, MÉDICAMENTS ET MÉDECINS
En 2005, la consommation de médicaments atteint en France 31,3 milliards d’€. Par tête, son montant est de 500 €, soit une progression de + 3,6 % par rapport à 2004. La consommation de soins de médecins s’est élevée à 19,0 milliards d’€ en 2005, en hausse de + 3,1 % par rapport à 2004. Depuis 1997, le médicament est le secteur qui contribue le plus à la croissance de la consommation en volume. La dépense courante de santé a atteint 190,5 milliards d’€ en 2005, soit en moyenne 3 038 € par habitant.
SOURCE : COMPTES NATIONAUX DE LA SANTÉ 2005, MINISTÈRE DE LA SANTÉ

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