Encore pratiqué ?

 Dans Christ Seul, Stimuler

Le culte en famille est-il encore pratiqué ? Que faut-il en penser ? Qu’est-ce qui est vraiment important ? Autant de questions que l’auteur de cet article aborde… honnêtement.

Belle est l’image de toute la famille réunie autour de la Bible. Ce culte utile et édifiant vise à donner aux enfants le réflexe d’écouter Dieu, de se confier en lui, et peut les aider, à terme, à trouver la foi. Nous avons pratiqué ce culte familial avec nos enfants tout jeunes, sans oublier la prière au coucher qui, loin d’être un simple rite, trouve sa place au moment de se dire bonne nuit pour remercier Dieu de sa fidélité.

DÉCALAGES…

Je connais une famille mennonite où ce culte familial n’est plus pratiqué. Car les cinq membres de cette famille vivent légèrement en décalage, mais suffisamment pour remettre en cause cette pratique. Décalage le matin à la salle de bain, au petit déjeuner et pour les horaires de bus. Décalage à midi – certains rentrent manger, d’autres pas – et le soir, à cause de la musique ou des devoirs à faire. Bref, la semaine passe et rares sont les moments où toute la famille est réunie et bien disposée pour oublier un instant le rythme de cette vie bien remplie. Chacun est donc renvoyé à son culte personnel, au moment qui lui convient.
Une famille, disais-je, mais de loin pas la seule. John Stott admet* que « la discipline du culte matinal ensemble est devenue impossible pour beaucoup aujourd’hui, avec des adultes qui foncent vers leur lieu de travail et les enfants à l’école ». Il préconise de se rassembler autour de la Bible une fois par semaine.
Tous les jours, une fois par semaine, bientôt une fois par mois ! Faut-il vraiment se poser la question en terme de fréquence ?
Cette famille, qui pratiquait le culte familial quand les enfants étaient tout jeunes, se donne aujourd’hui du temps pendant ses vacances pour vivre des moments de communion. Là, toute la famille est disponible. Mais le reste de l’année, c’est dans des instants fugitifs qu’un culte est rendu à Dieu comme ces partages complices avec l’un ou l’autre (santé, choix d’avenir, examens…) qui incitent à la foi. Avec le plus jeune, la lecture suivie d’histoires bibliques, le soir, est encore possible.

FLEXIBILITÉ

Faute de consignes bibliques, c’est à chaque famille de trouver son « truc » et de l’adapter en fonction de l’âge des enfants et de sa situation. L’essentiel est de donner goût et connaissances suffisantes en s’appuyant avec foi sur Pr 22,6 : « Initie le jeune homme à la voie qu’il doit suivre ; même quand il sera vieux, il ne s’en écartera pas. » Toutefois, le goût s’éduque tout petit, comme pour aimer les épinards. Alors misons sur le jeune âge pour poser les bonnes bases ! Au fait, cette famille, c’est la mienne. Je ne voulais quand même pas dénoncer quelqu’un d’autre !

NOTE
* Dans son livre, “ La foi évangélique ”, Ligue pour la Lecture de la Bible, Valence, 2000, p. 75

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