Être chrétien en pleine mondialisation

 Dans Christ Seul, Explorer

Une quatrième publication se joint à cette rubrique : « En route », journal de l’Église Évangélique Méthodiste. Un évêque de cette Église, grand voyageur devant l’Éternel, raconte sa visite en Slovaquie. Décentrement et interpellation.

En août, j’ai passé deux semaines en Slovaquie. Lors de la première semaine, plus de mille personnes de toute l’Europe se sont réunies pour une grande rencontre organisée par les Églises méthodistes. Il était parfois difficile de se comprendre à cause de la diversité des langues. Mais les chants, traduits, nous unissaient. Nos expériences culturelles étaient très différentes. Mais chacun et chacune dans sa propre culture a été saisi par le même et unique Christ. Nous avons vécu un avant-goût de la communion qui dépasse les frontières et nous unit au sein du corps du Christ.

TEMPLE DE LA CONSOMMATION

Le dimanche après-midi, après le culte final, j’ai dû chercher en urgence un médicament pour une personne malade. Les organisateurs m’ont indiqué où aller. J’ai « atterri » dans un immense quartier commerçant. Là, il y avait de tout, magasins, boutiques, cafés, etc. Je me sentais déplacé aux États-Unis. La foule était présente : jeunes et moins jeunes se promenaient dans ce temple moderne de la consommation. J’étais content d’y trouver mon médicament, mais bouleversé aussi par cette expérience de la mondialisation économique qui ne s’arrête pas aux frontières.

TEMPLE DES PAUVRES

La seconde semaine, j’ai visité des communautés méthodistes dans différentes régions slovaques. Quelques-unes existent depuis de longues décennies, mais la plupart se sont développées après la chute du communisme. Elles travaillent souvent parmi une couche pauvre de la population, plusieurs parmi les Tziganes. Quelle disparité avec le quartier commerçant et les rues touristiques de Bratislava !

EST ET OUEST DE L’EUROPE

Après la chute du communisme, une grande ouverture pour les questions spirituelles a caractérisé les pays du centre et de l’est de l’Europe. La croissance des communautés chrétiennes stimulait également les communautés chez nous, à l’ouest. Actuellement, dans des pays comme la Slovaquie, la soif de gagner de l’argent et d’avoir une belle vie à l’image de la publicité venant de l’Ouest prend le dessus dans de larges segments de la population.Qu’apporterons-nous, chrétiens de l’Ouest ? L’image de ceux qui ont de l’argent ou de ceux qui ont appris à vivre une foi authentique au milieu d’une société de consommation ?

L’ÉGLISE DOIT ÊTRE DAVANTAGE QUE LOCALE

Ma visite en Slovaquie m’a rendu attentif au changement rapide et radical des anciens pays communistes en Europe. Les nouvelles libertés apportent leur lot de chances et de dangers et créeront des gagnants et malheureusement plus de perdants. Je suis rentré convaincu de la nécessité que l’Eglise dépasse le niveau local et garde les yeux et les oreilles ouverts pour les frères et soeurs d’autres pays. J’ai vu de beaux exemples de solidarité et de partenariat entre des églises locales au-delà des frontières. Je me suis réjouis de rencontrer des chrétiens engagés dans le partage et l’intercession mutuelle, malgré les différences d’origine. Ce ne sont pas seulement les marques d’habit dans les centres commerciaux qui franchissent les frontières. Les chrétiens, eux aussi, ont un message et une solidarité à partager, un soutien mutuel à donner.

Cet article est publié conjointement dans « Pour la Vérité » (Union des Églises évangéliques libres), « Construire ensemble » (Croire publications), « En route » (Église évangélique méthodiste) et « Christ seul ». Il a été proposé par la rédaction de « En route »

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