Maison commune

 Dans Christ Seul, Stimuler

Des familles de l’Église de Strasbourg ont construit une maison et une manière de vivre ensemble originales. Sans idéalisme, mais avec des convictions partagées. Ses occupants expliquent et témoignent. Une idée à reprendre par d’autres ?

Nos deux familles, Miller et Hege, voisines depuis quelques années dans un agréable quartier de Strasbourg, ont commencé à envisager, à la même période, d’acquérir un logement. Nos échanges ont vite montré que nos rêves étaient un peu hors-normes, mais aussi convergents. Pourquoi pas un projet commun ? Une troisième famille s’est jointe à la réflexion ; peu à peu, nos attentes se sont précisées.

ACCORD SUR UNE MANIÈRE DE VIVRE ENSEMBLE

Nous souhaitions :
– un « voisinage communautaire » avec, à la fois, une vie indépendante de chaque famille et un partage sur certains plans : se dépanner mutuellement pour un oeuf, un tournevis, une voiture…, partager des machines à laver ou une table de ping-pong…, offrir à nos enfants des relations proches avec d’autres adultes que leurs parents, etc. ;
– pouvoir accueillir nos familles et amis, et aussi rendre service, notamment dans le cadre de l’Eglise, en offrant un hébergement adapté à des besoins variés ;
– vivre en accord avec notre conviction partagée sur l’importance d’une gestion responsable de la création.
Nous avons exploré la possibilité d’acheter un immeuble existant et de le transformer, puis nous avons opté pour une construction. Nous avons trouvé un terrain bien situé, dans Strasbourg, et un architecte créatif et passionné par notre projet. Après trois ans de cheminement, nous avons emménagé dans notre maison début 97.

LIEUX COMMUNS, LIEUX PRIVÉS

Les trois logements principaux sont très différents, mais chacun répond aux aspirations de ses occupants. Un quatrième logement, plus petit, nous sert de chambres d’amis partagées ; occasionnellement, il peut aussi être loué pour quelques semaines ou mois. L’entrée commune est spacieuse et lumineuse pour être un lieu de rencontre au quotidien. Au sous-sol, l’espace est réparti selon les besoins entre la buanderie, l’atelier, l’espace de jeux et les rangements communsou propres à chaque famille. Un grand capteur solaire assure 25 à 30 % du chauffage de la maison et de l’eau chaude sanitaire. Le jardin aussi est partagé… La forme légale de la copropriété nous oblige à formaliser une fois par an les échanges et initiatives du quotidien et aide à décider quand le consensus n’est pas possible…

10 ANS

Nous sommes très heureux des 10 ans passés dans cette maison et de tout ce que nous y avons déjà vécu ! Le « voisinage communautaire » répond bien aux aspirations de nos familles citadines. Le « logement d’amis » est très souvent sollicité et la rencontre avec les personnes qui y passent est une vraie richesse. L’architecture originale de la maison et son installation solaire (aujourd’hui rentabilisée) ont été pour plusieurs une interpellation et parfois une source d’inspiration.
Merci à Dieu qui a guidé nos réflexions et donné la persévérance nécessaire, mis les bonnes personnes sur notre chemin et débloqué des situations difficiles. Que cette maison qu’il nous a donnée serve pour l’avancement de son Royaume dans nos vies et autour de nous !

UNE MAISON OÙ IL FAIT BON VIVRE ENSEMBLE – TÉMOIGNAGES
LA MAISON ANABAPTISTE OU LA MAISON HEUREUSE…
Notre petit nid est vide : nos trois enfants se sont envolés, les uns plus loin que les autres. De plus, profession oblige, le nid se retrouve parfois avec un seul occupant. Nid vide ? Pas vraiment dans cette jolie maison jaune d’allure spéciale, où nous vivons de manière peu ordinaire. La folie des uns peut-elle être aussi la sagesse de l’Autre ? Voilà que nous nous retrouvons dans une maison toujours habitée par d’autres enfants qui nous sont très chers, une maison où il est rare de rentrer le soir entre quatre murs vides, une maison apparemment connue dans le voisinage comme « la maison anabaptiste » ou « la maison heureuse ». Nous ne pouvons qu’être d’accord : c’est effectivement une maison heureuse ! ELEANOR

REPAS SUR TROIS ÉTAGES, IMAGE DU ROYAUME DE DIEU
En temps ordinaire, nos portes d’appartements s’ouvrent et se ferment sur la vie privée de chacun, comme dans n’importe quel immeuble. Mais il y a aussi de temps en temps des moments moins ordinaires où ces portes restent ouvertes pour faciliter la circulation et le partage. La maison résonne alors d’échanges intenses et des joyeuses cavalcades des enfants. Nous avons ainsi expérimenté quelques fois à la faveur d’une fête ou d’une invitation de visiteurs communs le repas à trois étages : apéritif au rez-de-chaussée, plat principal au premier, dessert et café au dernier étage. Serait-ce une expérience prophétique d’un repas où nous serons tous conviés, image du Royaume que nous attendons ? MYRIAM

 

TOUJOURS PLUS DE LOGEMENTS
Il y a 29,7 millions de logements et 814,6 millions de mètres carrés de surfaces de bureaux en France. La vie quotidienne dans les bâtiments (chauffage, électricité…) est à l’origine de près de 25 % des émissions de gaz à effet de serre.
600 000 permis de construire sont délivrés chaque année en France. Les dépenses consacrées au logement ont augmenté ces dernières années à un rythme inégalé depuis au moins vingt ans, pour atteindre 382 milliards d’euros en 2005.
MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

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