Dis-moi comment tu t’habilles, je te dirai qui tu es

 Dans Christ Seul, Stimuler

« Dis-moi comment tu t’habilles, je te dirai qui tu es. » C’est souvent vrai, même pour qui suit les modes changeantes. Entre légalisme et libertinisme dans le domaine de l’habillement, y a-t-il quelques repères éthiques à revêtir ? Réflexion et témoignage.

Combien de temps prenez-vous pour choisir vos habits, au magasin, sur Internet ou le matin à la maison ? Êtes-vous prêts à porter n’importe quel style d’habits ? Je me souviens, enfant, avoir refusé de porter un vêtement. Nous en parlons peu, mais nous accordons beaucoup d’importance à l’habillement.
Les modes, cycliques, nous influencent : soit que nous les suivions à la lettre, soit que nous les repoussions par principe. Dans ce cas, quels sont alors nos repères ? La mode de telle époque révolue de notre vie ?
Il fut un temps, lointain, où, dans nos Églises, on coupait les habits en quatre pour définir la longueur de la jupe et où on se crêpait le chignon pour en définir la forme… Aujourd’hui, la tendance est plutôt inverse : je m’habille comme j’ai envie, point barre !

LES DEUX FONCTIONS DU VÊTEMENT

« Le Seigneur fit à l’homme et à sa femme des habits de peau, dont il les revêtit. » (Ge 3,21). Le Seigneur est le premier tailleur de l’Histoire ! Les habits ont ici une double fonction : protéger et exprimer l’identité. Le vêtement protège physiquement, sexuellement,« relationnellement ». Le vêtement dit l’identité humaine, puisque ni les animaux ni les plantes ne reçoivent d’habits. Et quand je vois l’uniforme du gendarme, je vérifie la vitesse à laquelle je roule. Le vêtement dit l’identité.

LIBERTÉ

Puisque l’habit exprime une part de l’identité, il y a donc une liberté bienvenue en matière d’habillement. La couleur, le style des habits disent l’infinie diversité des êtres humains. C’est bon ! Les chrétiens n’ont pas à se couler dans le moule d’un uniforme ! Mais la liberté est aussi celle de refuser les diktats de la mode et d’avoir quelques repères éthiques pour choisir librement les habits que nous portons. Par exemple : la décence.

DÉCENCE

Ce principe est énoncé par l’apôtre Paul (1 Ti 2,9-10). A mon sens, ce passage et d’autres sont pour une part « contextuels » : ils visent une situation précise alors et il n’est pas nécessaire de penser que les femmes aujourd’hui ne peuvent porter un bijou en or. Mais le principe de décence est à garder !
Où mettre la limite entre décence et indécence dira-t-on ? La première fonction du vêtement peut guider : l’habit protège, aussi sexuellement. En se découvrant trop, les femmes risquent de ne plus être assez protégées… du regard des hommes, eux qui sont potentiellement des « voyeurs ».

HABITS À EXCLURE ?

Les deux fonctions du vêtement (exprimer l’identité et protéger) fournissent donc deux repères : liberté et décence. Mais Paul exclut à son époque certains habillements (tresses, or, perles…). Y a-t-il aujourd’hui des habits à exclure de nos garde-robes ? La question mérite d’être posée. Avec mon épouse, nous avons ainsi choisi de résister dans le passé à la demande de nos garçons de porter des habits militaires, à cause de notre foi dans le Prince de la paix.
Hommes et femmes, exprimons par nos habits notre identité personnelle, sans oublier les saines limites de toute liberté réelle ! Et souvenons-nous que l’habit par excellence à revêtir s’appelle Jésus-Christ (Ga 3,27), par qui nous accédons à notre véritable identité.

 

« J’AIME LES HABITS » – TÉMOIGNAGE
Il est suspect dans nos milieux d’attacher de l’importance aux habits, à l’extérieur, aux apparences, car nous le savons, les valeurs authentiques sont intérieures et profondes. Comme plusieurs d’entre nous, j’ai été encouragée à prendre soin surtout de la parure de mon esprit. Expression de mon côté rebelle ou héritage d’une certaine coquetterie de famille, j’ai plaisir à choisir, à concevoir, à apprécier une tenue vestimentaire qui sied à une silhouette, à une personnalité, à un genre. La douceur d’un tissu, l’harmonie de teintes assorties, voire l’originalité d’un accessoire font partie de ces joies de la vie que je cueille volontiers.
L’extérieur n’est pas si loin de l’intérieur et notre Père céleste qui habille les fleurs des champs et les oiseaux du ciel fait preuve de créativité et d’audace dans les styles et les couleurs, pas toujours sur le mode de la discrétion.
C’est un lieu où je découvre la liberté chrétienne face à la tyrannie de la mode, au jugement de l’autre, aux achats compulsifs, aux prescriptions communautaristes (qui ont eu leur heure de gloire parmi nous).
Jésus a dit : « Le corps [aussi vieillissant] ne vaut-il pas bien plus que les habits ? » Ne déplaçons pas les priorités. Le corps parle plus fort que le vêtement. Il s’agit donc de prendre soin d’abord de son corps, d’y mettre de sa préoccupation ; et pour les vêtements de dessus, ils nous sont donnés en plus !
MARIANNE G.

 

TOUT POUR LE LE LOOK !
Rois de la consommation, les jeunes dépensent sans état d’âme (30 millions d’euros par an environ en France) en matière d’habillement. Le plus important : le look. La mode vestimentaire a toujours été un signe d’appartenance sociale fort et il est parfois déterminant dans la position que l’on prendra au sein d’une communauté. Avec la mode vestimentaire, l’on affichera son pouvoir d’achat (ou pas : on peut au contraire s’habiller modestement pour s’en cacher), son rang social, son groupe social, sa personnalité ou encore son ethnie.
SOURCES DIVERSES…

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