Perdre ses illusions sans perdre son enthousiasme

 Dans Christ Seul, Stimuler

Après sept années sous la conduite de Linda Oyer, la rubrique Nourrir la foi va cesser dans sa formule actuelle. Dernier article en forme d’ouverture !

Trois psychologues discutent de la définition de la maturité psychologique. Comment décrire une personne mûre ? Elles passent en revue les théories des plus grands maîtres. Après des heures de débat, l’une dit : « Au fond, la maturité, n’est-ce pas perdre ses illusions, sans perdre son enthousiasme ? » Sur quoi, l’autre répond : « J’ai bel et bien perdu mes illusions, mais où trouver l’enthousiasme ? » La troisième reste plongée dans le silence et la réflexion. Après quelques minutes, elle dit : « Je crois que l’enthousiasme se trouve dans l’espérance. »

ESPÉRANCE, SOURCE DE L’ENTHOUSIASME

Tous, nous avons perdu des illusions par rapport à une situation ou une relation dans notre vie : le mariage, un travail, un ministère, un de nos enfants, un parent, une amitié. Comment alors ne pas sombrer dans la résignation, le cynisme et le désabusement du « à quoi bon » ? Où puiser les forces pour continuer à co-agir avec Dieu, en faisant le bien ?

Dieu œuvre dans ce monde pour la re-création de toutes choses, la libération de tout ce qui rend esclave et la guérison de tout ce qui est brisé. Un jour, comme dit le prophète Habacuc , « la terre sera remplie de la connaissance de la gloire du Seigneur comme les eaux recouvrent la mer » (2.14). Le monde sera rempli de justice, de joie, de paix… le règne de Dieu sur terre. La résurrection de Jésus-Christ anticipe et garantit cet avenir de Dieu, car avec sa résurrection, l’avenir selon Dieu a déjà percé dans le présent. La nouvelle création a déjà commencé !

Nous donc, ses disciples, nous sommes appelés à co-agir avec lui pour poser des signes de la nouvelle création dans le temps présent. Et ce que nous faisons, qui porte la semence de la nouvelle création, fera partie de ce nouveau monde à la fin. Cette espérance ultime suscite et soutient l’espérance dans le présent, car ce que nous faisons dans le présent n’est pas inutile ou vain (1 Co 15.58).

RÉPÉTER EN VUE DU GRAND CONCERT !

Le théologien anglican N.T. Wright (dans Surprised by Hope) décrit cela par une image. Dieu a composé un chant qui exprime ses désirs pour le monde : il y a une strophe qui parle de la justice, une autre de l’amour, de la paix, du respect de la nature, etc. Un jour, tous ensemble, nous chanterons ce chant. Mais en attendant, nous sommes répartis dans de petits groupes de chorale pour apprendre et pour répéter le chant. Chacun de nous, à un moment ou un autre, se trompe de rythme ou chante une fausse note. Mais si on le reconnaît, si on se libère des fausses mélodies qu’on a dans la tête et si on continue à répéter le chant, ce n’est pas grave. Ce que nous aurons appris durant cette période fera partie de l’apothéose. Voilà notre espérance et voilà la source de notre enthousiasme !

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