ÉDUCATION : PEUT-ON DIRE « NON » À SON ENFANT ?

 Dans Christ Seul, Stimuler

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Après l’enfant-esclave, puis l’enfant-roi, est-il possible de revisiter les relations entre parents et enfants pour vivre en paix, c’est-à-dire chacun à sa place ? Aimer et mettre des limites…

Un enfant a besoin d’amour, mais aussi de repères éducatifs clairs. L’aimer, ce n’est pas dire « oui » à tout. L’enfant dont on comble les moindres désirs reste insatisfait.
Surprotéger son enfant risque de le rendre inapte à affronter les combats de la vie. L’amour possessif et captatif est étouffant. L’enfant ne doit pas être le seul centre d’intérêt de sa mère (à l’exception des premiers mois), ce n’est bon ni pour elle ni pour lui.
L’autorité des parents est une autorité par délégation (puisque toute autorité vient de Dieu, cf. Rm 13.1). Nous sommes soumis nous-mêmes à des règles et ce n’est pas nous qui faisons la loi.

L’autorité qui autorise…

Ltitrees enfants aiment sentir au-dessus d’eux une autorité, mais ils la souhaitent juste. Celle-ci permet à chaque enfant de trouver sa place dans le groupe familial, de développer ses potentialités et d’établir des relations harmonieuses avec les membres de la famille et la société. Certains prônent la négociation avec les enfants, il y a effectivement des choses qui se discutent (des opinions, des goûts) et des choses que l’on ne devrait pas discuter (le respect d’autrui).
L’enfant attend qu’on lui pose des limites, il « cherche » ses parents. Bien que submergés de conseils, les parents sont de plus en plus désemparés. Ils n’osent plus s’affirmer en face de leurs enfants. Ayant oublié que les lois viennent de Dieu, ils se demandent : « De quel droit j’imposerais ceci ou cela à mon enfant ? » Pendant des siècles, on voulait que les enfants soient bien élevés, adaptés à la société. Aujourd’hui, c’est l’inverse, on vit pour soi.

L’autorité qui inter-dit

Un parent qui fait acte d’autorité explique à l’enfant pourquoi il lui demande de faire quelque chose qui ne lui plaît pas. Plus il comprend le sens d’une règle, mieux il peut se l’approprier. Tenir une position d’autorité est parfois très douloureux pour les parents.
L’autorité fait peur, on craint qu’elle ne soit un abus de pouvoir. Mais on confond autorité et autoritarisme. La vraie autorité souhaitée par Dieu ne détruit pas les enfants, au contraire elle est structurante.

Enfant et parent à égalité ?

Aujourd’hui, beaucoup de parents sont perdus, parce qu’ils considèrent que l’enfant n’est pas un être inférieur, mais un être à part entière qui a autant de valeur qu’un adulte. Il a autant de valeur, mais il n’a pas l’expérience d’une grande personne. Lorsque les parents ne lui mettent pas de limites, c’est souvent l’enfant qui fait la loi.

L’autorité qui protège

La plupart des parents qui manquent d’autorité aiment leur enfant. Ils ne lui imposent aucune contrainte, soit parce qu’ils n’en comprennent pas la nécessité, soit parce qu’ils cèdent devant les larmes ou les protestations. Un parent qui pose un interdit doit être convaincu que son exigence est légitime, sinon il est préférable qu’il s’abstienne. Les parents qui n’arrivent pas à convaincre un enfant qui tombe de sommeil d’aller au lit, doivent se rappeler qu’ils sont capables de l’arrêter s’il traverse la route devant une voiture.

Céder devant l’enfant

De nombreux parents interdisent, puis devant l’insistance de l’enfant, cèdent. Si l’enfant sait qu’après un nème « non », il va obtenir un « oui », il insiste. Un enfant très jeune sait qu’il y a des « non » qui veulent dire « oui ».

Théâtralité

Les parents qui n’arrivent pas à exercer leur autorité risquent de se laisser aller au découragement ou à la violence. Je leur conseille de demander de l’aide : rester calme, se tenir bien droit, hausser le ton…, il y a un côté théâtral. Mettre des limites, cela s’apprend.

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