La justice restaurative : conférence à Lunéville dimanche 30 novembre 2014
Peter et Anne-Marie Strack, de l’Eglise mennonite de Lunéville en Lorraine, donneront une conférence sur la justice restaurative, dimanche 30 novembre 2014 au Château des Lumières à Lunéville.
La conférence s’inscrit dans un cycle organisé par l’Institut d’Histoire Culturelle Européenne, sur le thème des utopies cette année.
Présentation de la conférence
« La justice restaurative a débuté au Canada dans les années 1970. Cette conception de la justice se réfère à des valeurs chrétiennes, son objectif est la limitation des récidives et la réparation, si possible, des dégâts subis par les victimes. La réparation se fait avec la participation active des personnes concernées par le délit ou le crime.
Une année en prison en France coûte entre 30’000 € et 72’000 € (maison centrale) par détenu. Sachant que la prison est souvent une école du crime, on peut se poser la question de savoir si ces montants sont bien dépensés ou si on « peut mieux faire ».
La justice restaurative trouve ses origines chez les protestants mennonites d’Amérique du nord et est aujourd’hui enseignée dans plusieurs écoles de magistrature et facultés de droit dans le monde, également en France. Elle peut être présentée comme « une utopie qui marche « , selon l’ouvrage du criminologue Robert Caro, de l’université de Pau. En février de cette année, la Garde des Sceaux a fait le voyage pour étudier les applications de la justice restaurative au Canada avant de proposer une réforme pénale pour la France. C’est donc un sujet d’actualité.
Le sujet sera brièvement introduit par deux épisodes de l’histoire des anabaptistes et quelques-unes de leurs valeurs (utopiques? . Les protestants anabaptistes ont voulu séparer l’Eglise de l’Etat dès l’année 1527, ce qui leur a valu quelques problèmes. »
