Le hamburger et le prochain

 Dans Christ Seul, Stimuler

Témoins fast-food-pixabay.com Kopie KopieDans le contexte de la mondialisation, manger un hamburger a un impact sur mon prochain ailleurs sur la planète.

Réflexion pour mettre un peu d’éthique dans l’assiette et dans notre manière d’être témoins de la justice.

« Moins pour nous, assez pour tous », le slogan de l’organisation chrétienne « Pain pour le prochain » à l’occasion du Carême de 2015 nous rappelle le best-seller mennonite des années 1970 aux États-Unis : « More with less Cookbook ». Pour nous à l’époque, ce titre-programme n’allait pas de soi, alors que les mécanismes de la mondialisation étaient largement méconnus. Aujourd’hui, la justice alimentaire est devenue un enjeu pressant pour notre témoignage chrétien. En quoi mon hamburger concerne-t-il la relation à mon prochain ?

RESSOURCES LIMITÉES

Premier constat : les ressources ne sont pas infinies, alors que les rayons des supermarchés qui ne désemplissent pas suggèrent l’inverse. Le goût des fraises de février malgré la couleur et la forme nous rappelle qu’il y a des saisons, des conditions climatiques appropriées à leur maturation, « un temps pour tout », même pour y renoncer et les déguster… plus tard.

INÉGALITÉS STRUCTURELLES

Dans un contexte de ressources limitées, consommer pour les uns signifie parfois se priver pour les autres. On sait que 70 % des terres agricoles mondiales fournissent en viande 17 % des êtres humains(1).50 % des céréales produites dans le monde sont données au bétail… Par ailleurs, les chiffres sont accablants : 850 millions de personnes souffrent de la faim et jusqu’à 2 milliards souffrent de la malnutrition si l’on inclut l’obésité lié à la malbouffe.

Nos grands-pères ne donnaient pas du blé à leurs cochons ; aujourd’hui, on produit du soja – en abondance – pour engraisser veaux, vaches, cochons, poulets…, tout cela au détriment des forêts tropicales et des savanes. Cette destruction provoque un déséquilibre dans les systèmes écologiques et les changements climatiques dont nous pouvons percevoir les effets.

Les petits paysans perdent leurs terres face aux grandes multinationales. Et nous trouvons encore moyen, par le jeu de subventions étatiques, de déverser nos surplus de nourriture et de bouleverser le jeu des producteurs locaux. Face à cette concurrence déloyale, il n’est plus possible de développer une agriculture vivrière dans ces pays aux gouvernements faibles face à l’Occident.

DES IDÉES POUR AGIR

Comment être témoin de l’amour de Jésus pour mon prochain jusque dans mon assiette ?
Manger moins de viande : trois portions par semaine suffisent pour couvrir les besoins, sauf pour les enfants, les personnes âgées et en temps de maladie. Encourager une agriculture de proximité et bio (selon notre sensibilité) comme base de notre alimentation et pour les extras, faire appel aux produits équitables. Réfléchir dans nos communautés comment enrayer le gaspillage dans nos cuisines et dans nos cantines. Pour être dignes de la mission que Dieu nous a confiée dès la Genèse !

NOTE

  1. La justice alimentaire… ça se cultive
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