Santé : Donner le juste poids à son poids

 Dans Christ Seul, Stimuler

Vie quotidienne pixabay.comLa question du poids nous concerne presque tous… Et derrière le surpoids se cachent des raisons diverses et variées.

Réflexions d’une sage-femme également psychologue, et témoignage d’un homme,pour encourager à une hygiène du poids.

Voilà un thème qui nous touche tous de près ou de loin : l’obésité des enfants est devenue un problème de santé publique, la prise de poids pour les plus âgés tourne souvent à une prise de tête… Les femmes se désolent des rondeurs de leur silhouette, la bedaine des hommes désole leur médecin… En Occident, depuis belle lurette, on constate les effets sur la santé des négligences alimentaires, mais les pays en voie de développement aussi font face au diabète et aux maladies métaboliques occasionnées par le surpoids !

La définition du surpoids est donnée par le calcul de l’Indice de Masse Corporelle (IMC, égal au rapport du poids en kg à la taille en mètre au carré). Cet indice représente le standard pour évaluer les risques liés au surpoids chez l’adulte (diabète, maladies cardiovasculaires, cancers). Il ne tient pas compte de la répartition des graisses et un peu d’excès de tissus adipeux protégerait de certaines maladies. Mais son taux prédictif s’avère fiable lorsque l’IMC franchit les zones d’obésité avérée ou sévère (IMC ## 30 et ## 40).

Savoir cela, est-ce suffisant pour lutter contre le surpoids ? D’ailleurs, faut-il vraiment lutter pour une cause « utile à peu de chose » en regard de l’attachement à Dieu (1 Tm 4.8) ?

INÉGALITÉ

Pour certains, le combat s’avère rude lorsque des facteurs génétiques, métaboliques, hormonaux, ou la prise de certains médicaments, rendent tout contrôle aléatoire. Si combat il y a, il ne se fait pas à armes égales : la même quantité de calories ne produit pas les mêmes effets chez tous. Le respect des cinq fruits et légumes par jour et l’activité physique régulière n’assurent pas forcément le maintien d’un IMC optimal tout au long de la vie.

SYMPTÔMES

Certains embonpoints peuvent avoir mission de combler un sentiment de vide intérieur, d’organiser un rempart défensif contre une agression extérieure réelle ou imaginaire. Manger permet d’apaiser certaines tensions : la faim d’abord, mais plus subtilement un mal-être, des conflits qui gagneraient à être exprimés par la parole. La seule prise de conscience ne suffit pas pour autant à changer de comportement. Les habitudes alimentaires sont parmi les plus réfractaires à la rééducation : c’est dire l’importance des repas équilibrés en famille dès le jeune âge pour l’acquisition des bons réflexes.

INFLUENCE DE LA SOCIÉTÉ

Le problème se situe à un niveau sociétal : nous mangeons trop de protéines animales, de sucres rapides et de graisses saturées. L’économie de marché laissée à elle-même modèle nos comportements alimentaires par une publicité débridée.

Dans ce dédale d’enjeux complexes, quel sens donner à la recherche d’un équilibre pondéral ?

HYGIÈNE DU CORPS

Il s’agit de mener le bon combat… du poids. Souvent, nous commençons par la question de la maîtrise, de la discipline. Nous nous imposons un régime drastique et peu réaliste avec comme conséquence une forte culpabilité pour toute entrave à la règle : tu as encore craqué pour le chocolat, cette bière tu aurais pu l’éviter… La question du surpoids devient une affaire de surmoi avec comme point de mire un look, des formes, un ventre inatteignables… Bien au contraire, il s’agit de reconnaître sa tendance à prendre du poids, s’accepter soi-même, dans tous les cas viser l’équilibre alimentaire à long terme, marcher, bouger, rejoindre une équipe de sport collectif ou de gymnastique…

Contrairement à l’adage bien connu, ce n’est pas tant une question de faire envie, mais d’être en vie ; pas tant de susciter la pitié, mais de se réconcilier avec l’image de son corps. S’aimer soi-même jusqu’à prendre soin de son poids.

 

« MOI ET MON POIDS » – TÉMOIGNAGE

Octobre 2006. Un conflit que je vis particulièrement mal, alors que j’ai 50 ans, déclenche une hypertension persistante. J’entre dans la cohorte des quinquas abonnés aux pilules chaque matin, jusqu’à la fin de leurs jours. Cela fait un choc…

Quelques années plus tard, deuxième choc. Mes analyses de sang révèlent un taux de cholestérol au-dessus de la moyenne. Il est vrai que je suis gourmand ! Les pilules du matin doublent…

Encore quelques années plus tard, mon épouse se plaint de plus en plus de mes ronflements nocturnes. Je dois me résoudre à faire le test : je fais 41 apnées par heure. Chaque soir, je dois m’affubler d’une longue trompe reliée à une boîte qui ronronne doucement. Pas très glamour ! La bonne nouvelle, c’est que je suis en France : je peux continuer à être gourmand et sédentaire, la Sécu prend tout en charge !

Mais là, c’en est trop : vivre aux frais de la société et risquer l’accident de santé par simple égoïsme épicurien, sans penser à ceux qui m’aiment : est-ce vraiment dans mes valeurs de citoyen comme de chrétien ? Posée comme cela, la réponse à une telle question est bien sûr « non » : je dois perdre du poids ! Mais je dois aussi me rendre à l’évidence : je n’y arriverai pas tout seul. Il y a un an, je prends la décision de me faire coacher : c’est à la mode… La commande est simple : je veux perdre 10 kg environ, mais sans avoir faim…

« Bonjour Monsieur, vous allez bien ? Avez-vous eu faim ? »… Au bout de cinq mois, le résultat est là.
Bien sûr, il faut persévérer ! Est-ce que je vais mieux ? Oui et non, ce n’est pas toujours simple. Mais je vis mieux !

Didier Bellefleur, Eglise de Strasbourg

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