Bitcoin ou système upside-down ?

 Dans Christ Seul

Le Bitcoin est un système de monnaie virtuelle créé en 2009 par un inconnu sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. Le principe est que chaque transaction en bitcoin est authentifiée à l’aide d’algorithmes infalsifiables. Des ordinateurs décentralisés se chargent de cette authentification en prenant le rôle d’une banque centrale. Les fournisseurs de calcul sont rémunérés pour ce service en bitcoins. Toutefois, la création de bitcoins se limite à environ 21 millions d’unités.

En 2009, le bitcoin n’avait quasiment aucune valeur. Il a été vraisemblablement utilisé pour le blanchiment d’argent, puis les milieux financiers s’y sont intéressés. Le 25 novembre 2011, un bitcoin valait 1,83 euro, alors que le 18 décembre 2017, il atteignait déjà 16 216 euros. En investissant 2 000 euros en bitcoin en 2011, on aurait obtenu 17,7 millions d’euros en 2017.

Au vu de ce genre d’enrichissement fulgurant, la question se pose : est-ce que les fondamentaux de cette super-croissance sont sains ? Ou bien s’agit-il d’une bulle spéculative ?

UNE MESURE DE L’ÉGOCENTRISME

Photo : www.flickr.com – Tiger Pixel

Il est évident que si le volume de bitcoins est limité, une augmentation de la demande va automatiquement en augmenter le prix, par opposition aux monnaies traditionnelles, dans la mesure où leurs valeurs restent plus ou moins stables à cause des injections massives de liquidités, par les banques centrales, dans les systèmes financiers. Certains analystes financiers misent sur un plafond maximum de 300 000 euros le bitcoin. Autant dire que ce marché étroit va encore susciter bien des convoitises. En fin de compte, il y aura certainement des pertes et une crise quand les acteurs des marchés décideront que le bitcoin est surévalué. Cela vous semble-t-il irrationnel de la part des acteurs de la finance ? Beaucoup le pensent, en effet. Si l’on considère toutefois l’horizon souvent étroit de ce milieu, qui connaît comme seul objectif les profits individuels, de telles bulles créées de toutes pièces font partie intégrante de la logique de ces acteurs : la logique de l’égocentrisme.

ROYAUME À L’ENVERS

à ce sujet, la Bible est une fois de plus d’une grande actualité. Selon elle, le problème fondamental n’est pas que le système soit injuste. En effet, les dérives ne sont pas propres à un système ou à un autre, mais aux êtres humains qui composent le système. Il y a une rébellion contre la volonté du Créateur. Alors à quoi bon changer le système de quête de richesse, si le cœur des hommes reste égocentrique ? Jésus est venu nous montrer la voie de la modération, et il a opéré, à l’aide de l’Esprit Saint, un changement de perspective dans nos cœurs pour retourner à Dieu. Sans ce changement, on peut vouloir faire beaucoup de bonnes choses qui sont finalement vaines (1Co 13.3).

La nature fondamentalement pécheresse de tous les hommes, voilà le vrai problème ; le système en est la conséquence (Rm 3.10). à partir du changement de cœur, le royaume upside-down ou à l’envers (Matthieu 4-7), c’est-à-dire où les règles sont inversées, peut avoir un impact important. Il ne s’agit plus d’égoïsme mais d’amour. Le plus grand, c’est celui qui sert les autres par amour ; le vrai riche, c’est celui qui donne par amour pour défendre la veuve et l’orphelin.

Examinons notre conduite pour savoir si nous sommes dans la foi. Est-ce que nous reconnaissons que Jésus-Christ est en nous (2Co 13.5) ? Qu’est-ce qui nous a le plus touchés dans cet article : l’opportunité manquée d’avoir acheté des bitcoins au bon moment ou l’appel à prendre notre croix, à suivre Jésus pour lui obéir et aimer comme il a aimé ? Aimer contre vents et marées ?

 

Pour aller plus loin…

www.christnet.ch (forum chrétien de réflexion sociale, économique et environnementale)

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