Résister

 Dans Edito

Connaissez-vous Adelaïde Hautval ? Cette médecin protestante s’est solidarisée avec des femmes juives durant l’occupation, jusqu’à être déportée avec elles à Auschwitz. Son courage, comme celui du jeune mennonite Jean-Paul Krémer, qui refusa avec obstination de faire le salut hitlérien (p.11), force l’admiration.

Lorsqu’en février 2015 la ville de Khabour, en Syrie, est passée sous la coupe des islamistes de Daech, alors que leurs voisins fuyaient, certains chrétiens ont fait le choix de rester, coûte que coûte, déterminés à reconstruire dès que possible leur église.

DES SIGNES D’ESPÉRANCE

Dans les temps les plus sombres, des hommes, des femmes se lèvent et s’opposent à un cours des évènements qui paraît irrésistible. Quand le mal semble triompher, ils sont des signes, des lumières dans la nuit. Ils cultivent l’espérance.

À l’évocation de ces héros de la foi, nous pouvons nous sentir écrasés. Qu’aurais-je fait dans leur situation ?… (Qui peut affirmer ce qu’il ferait ?) Nous pouvons aussi, simplement, nous laisser inspirer par leur exemple et nous mettre en route, là où nous sommes : si des chrétiens ont su se comporter ainsi alors qu’ils risquaient le pire, je dois pouvoir moi aussi manifester cet esprit de résistance dans mon contexte. La fidélité à l’Évangile se vit d’abord au quotidien. À quoi suis-je appelé(e) à résister ?

DEVENIR ACTEURS

Imprégnés par les discours ambiants, l’air du temps, influencés par les « modèles » qu’on nous donne, exposés à la pression du groupe, nous sommes presque « naturellement » portés à suivre le mouvement. Et il est si facile, si confortable, de se couler dans le moule, se conformer, porter le discours dominant. Que le Seigneur nous préserve de nous laisser ainsi entraîner à participer à ce qui, peut-être, s’oppose de Lui, à nous laisser emporter loin de Lui. Il nous faut toujours et encore apprendre à discerner, afin de garder ce qui est bon (il y a aussi des évolutions positives !) et refuser ce qui ne l’est pas. Ceux qui ont résisté au pire nous pressent de quitter la passivité, ou le fatalisme, et de devenir acteurs.

UN SEUL FONDEMENT

Ceci est un défi aussi pour Christ Seul : nous voulons être à l’écoute de notre époque, aller à la rencontre de nos contemporains, sans nous égarer. La clé ? Nos prédécesseurs nous l’ont laissée. Elle est dans le nom même de notre mensuel : être fondés sur Jésus-Christ, et Jésus-Christ seul.

Que le Seigneur nous trouve en éveil.

 

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