SIDONIE NDOMBASI : L’INTERVIEW

 Dans Christ Seul

Nous avons décidé d’interviewer Sidonie Ndombasi, la nouvelle pasteure jeunesse : c’est toujours enrichissant, pour nous les jeunes, de connaître le témoignage d’une personne qui a décidé de répondre à l’appel de Dieu et de savoir à quels défis elle est confrontée, comme nous-mêmes nous pouvons l’être.

As-tu toujours eu le désir d’être pasteure ?

Non, et j’ajouterais que j’ai longuement mis de côté mon appel. Avoir un rapport d’autorité, de responsabilité vis-à-vis des autres, ne me faisait pas du tout rêver. C’est en faisant du bénévolat avec l’Armée du Salut que j’ai découvert mon désir de servir mon prochain. J’ai vu la relation que nous, croyants, pouvions avoir avec les plus démunis. Plus tard j’ai eu envie de vivre ce lien fort dans mon Église, en mettant mes dons en action.

Comment vivais-tu ta foi dans ton travail (chez Bouygues Télécom) ?

Dans la mesure où la laïcité envahit nos domaines de vie sociale, il est difficile de clamer haut et fort ses convictions religieuses. Clairement je m’en cachais et je dissociais vie privée et vie professionnelle. Avec quelques regrets, j’ai commencé à parler de ma foi au moment de mon départ.

Comment as-tu décidé de commencer des études bibliques ?

Fortifier ma foi, c’est aussi apprendre pour transmettre. Mon pasteur de l’époque m’a beaucoup encouragée à me former. Curieuse de la diversité des personnes et des activités en Église, j’ai reçu la conviction profonde que le Seigneur m’appelait à examiner sa Parole dans un cadre spécial.

Que retiens-tu de tes études à l’Institut Biblique de Nogent ?

Mes années d’études ont été rythmées aux sons de plusieurs voix, avec de belles rencontres dans un esprit de conviction et d’ouverture. Cette période de formation m’a permis de me connaître un peu mieux, grâce à la richesse des cours, à l’accompagnement personnel, sans oublier la cohabitation avec les autres étudiants… J’ai pu aussi réajuster le contenu de ma foi, approfondir mon lien à la Parole de Dieu… La jonction entre la formation intellectuelle, spirituelle et humaine s’est faite avec des moments de joie, de consolation, mais aussi de remise en question et jusqu’à vivre une rupture.

Comment as-tu décidé de répondre à l’appel d’être pasteure jeunesse ?

Je n’ai jamais entendu de voix ni eu de vision. J’imagine que la vocation d’une pastorale jeunesse s’est tissée avec un certain nombre de rencontres : des pasteurs, des parents, des amis, des professeurs… Des lectures, aussi. Et sans doute que des sollicitations ou événements ont résonné en moi comme un appel.

Comment vis-tu le changement entre ta vie à Paris et ta vie à Strasbourg ?

La qualité de vie ici est incomparable, je suis proche de l’Allemagne, de la Suisse… C’est merveilleux ! Strasbourg est ultra dynamique et cosmopolite, il y en a pour tous les goûts et tous les âges… Et je n’oublie pas que l’Alsace est un trésor gastronomique, mes papilles salivent déjà.

Quels sont les défis que tu dois relever en tant que pasteure jeunesse ?

Accompagner les jeunes implique de partager leurs controverses, me mettre à la hauteur du jeune et le rejoindre dans ce qu’il vit. Il est important que je tienne compte des différentes générations de l’Église : intégrer la jeunesse à la vision de l’Église et développer une vision propre à la jeunesse.

Quels conseils pourrais-tu donner aux lecteurs pour tenir ferme dans leur lycée/lieu d’études/lieu de travail où c’est parfois difficile ?

Soyez vous-mêmes, à l’écoute de ce que Dieu veut vous révéler… Ne vous laissez pas aller dans des débordements, entourez-vous de personnes de confiance et demandez à Dieu d’ouvrir votre intelligence et votre sagesse. La Bible recommande de ne pas ajouter foi à tout esprit, mais de tester, d’éprouver, et de tout analyser.

Quels encouragements donnerais-tu à un jeune qui souhaiterait s’engager dans un ministère quelconque ?

Même si ton appel demeure flou, il y a des signes ou des événements qui peuvent te guider dans ton choix. Le choix d’une vocation ne vient pas d’un seul coup (ou du moins rarement). Il faut laisser la grâce de Dieu t’habiter et grandir en toi. Suis toutes les formations que tu peux et surtout, dépose ton projet dans la prière, pour te poser humblement, en vérité, à l’écoute de Dieu, de toi-même et des autres… Dieu prépare le terrain depuis fort longtemps, fais lui confiance !

Propos recueillis par Noémi Steffen

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