Les violences faites aux femmes

 Dans Christ Seul

DE « ME TOO » À « BALANCE TON PORC »

Les langues se délient sur les violences faites aux femmes, notamment dans le milieu des artistes qui est parfois présenté comme en avance sur les évolutions de la société. Une amie photographe m’a raconté que dans le milieu des photographes de mode, elle avait été témoin d’un quasi-droit de cuissage des artistes sur les stagiaires.

Le fondement de l’éthique repose sur l’accueil et le respect de la différence du prochain. Comme la distinction homme/femme apparaît dès les premiers chapitres de la Genèse, elle peut être considérée comme une école de comportement. Un homme qui est respectueux des femmes le sera aussi vis-à-vis de tous ses prochains.

UN EXEMPLE BIBLIQUE

Photo : Gabriel Benois

Le livre des Juges raconte les décennies qui ont suivi l’installation des Hébreux en terre promise. Le long du livre, nous assistons à une dégradation progressive de la situation éthique et spirituelle du peuple. Les derniers chapitres décrivent le désastreux conflit entre les Israélites et la tribu de Benjamin. Suite à un fait divers sordide, les Israélites entrent en guerre contre les Benjaminites et massacrent tous ses membres à part 600 soldats qui se sont retranchés sur un rocher. Quand ils s’aperçoivent de ce qu’ils ont fait, ils se rendent compte qu’il faut reconstituer la tribu. Comme il n’y a plus de femmes, ils décident de s’emparer des vierges d’une ville qui n’a pas participé à la coalition pour les offrir aux Benjaminites, puis d’inviter les fils de Benjamin à se servir en kidnappant les jeunes filles qui s’étaient rassemblées pour une fête religieuse.

On peut se demander ce que ce récit fait dans la Bible. Il est une illustration du verset plusieurs fois répété dans ces chapitres : « En ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël : chacun faisait ce qui lui convenait. » (Jg 17.6, 18.1, 19.1, 25) Quand il n’y a plus d’autorité pour faire respecter la loi, c’est la loi du n’importe quoi qui s’impose !

ACTUALISATION

Une société peut se juger à la façon dont les sexes se respectent, cela relève de la loi et de l’éducation. Il est juste que la loi sanctionne les comportements violents, mais dans le cas des abus sexuels, les procès se finissent souvent par des non-lieux car il est difficile d’apporter des preuves et c’est parole contre parole.

Quand le devin Balaam a été invité à maudire Israël, il a prononcé des paroles de bénédiction : «Que tes tentes sont belles, ô Jacob, tes demeures, ô Israël ! » (Nb 24.5)

Un commentaire rabbinique explique que Balaam a remarqué que le campement des Hébreux était organisé de telle sorte que les ouvertures des tentes n’étaient jamais les unes en face des autres. Cette disposition préservait l’intimité de chaque famille. Les Hébreux n’avaient pas besoin du regard des autres pour bien se comporter. C’est ce que nous devons transmettre à nos enfants. Un défi pour l’Église !

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