En attendant Jésus

 Dans Christ Seul

J’attends Noël. Jour après jour, j’ouvre les fenêtres de mon calendrier de l’Avent. Comment est-ce que j’occupe cette attente ? Je décore le sapin. Je ressors toutes mes bougies. Ma maison est belle. Elle sent les bredele, les épices. Pendant ce temps d’attente, je fabrique de petits cadeaux et des cartes pour ceux que j’aime.

Mais c’est long et difficile d’attendre. J’ai souvent attendu : un RER qui ne venait pas, un visiteur en retard, les résultats de mes examens médicaux, la réponse pour mon nouveau travail. J’ai attendu la fin du confinement, la publication du nouveau protocole sanitaire.

UNE LONGUE ATTENTE

Et je me demande : « Qu’ont-ils fait tous, en attendant Jésus ? » Cette attente a duré si longtemps ! Pas de calendrier de l’Avent, pas de bougies qu’on allume dimanche après dimanche. Bien sûr, il y avait les prophètes, qui faisaient patienter. Ce pays où Jésus allait naître vivait une époque bien sombre et bien triste. Les habitants attendaient un libérateur, un roi puissant, avec couronne, palais, armée et chars de guerre. Certains s’accrochaient à cette promesse, d’autres n’y croyaient plus ou l’avaient oubliée.

ET PUIS UN MATIN, C’EST LE DÉBUT DE LA FIN DE L’ATTENTE.

Un ange vient annoncer à Marie que son enfant sera ce grand libérateur. Marie a attendu encore neuf mois que le bébé grandisse dans son ventre. Elle n’est pas restée sans rien faire. Il fallait tout préparer, broder des petits draps, tricoter un bonnet. Peut-être Joseph a-t-il fabriqué de ses mains un joli berceau en bois. Juste avant la naissance, il a fallu partir pour Bethléem. Marie a alors courageusement préparé les bagages, mis dans la valise quelques langes et une petite couverture de laine bien chaude, au cas où le bébé arriverait avec un peu d’avance. L’attente de Marie a été bien active, cela ne l’a toutefois pas empêchée d’exalter le Seigneur.

CEUX QUI N’ATTENDAIENT RIEN

Et les bergers ? Eux n’attendaient rien ! Et c’est à eux, pauvres parmi les pauvres, à ceux qui n’attendaient rien, c’est à eux que la Bonne nouvelle est annoncée en premier. Paradoxe de la grâce ?

Pour les mages, pas de bougies de l’Avent. Ils ont eu bien plus : une nouvelle étoile s’est allumée dans leur ciel ! Cette étoile les a mis en chemin. Pendant leur temps de l’attente, ils ont traversé collines, montagnes, déserts et vallées. Peut-être en route ont-ils prié ? chanté ? médité ? Ils ont aussi rencontré des dizaines de personnes et chaque rencontre les a faits plus riches.

TOUTE UNE VIE

Le vieux Siméon avait attendu la venue de Jésus pendant toute sa vie. Il était pieux et très juste, l’Esprit Saint reposait sur lui. Quand il a vu Jésus, quand il l’a pris dans ses bras, de belles paroles de bénédiction sont sorties de sa bouche. Une grande paix s’est installée dans son cœur.

Comment remplissons-nous notre Attente, nos attentes ?

Marie avait fait réserve dans son cœur de « toutes ces bonnes choses » et se les repassait pour s’en réjouir de nouveau. Les mages étaient en chemin. Siméon avait l’attente juste et pieuse, un réel programme de vie. Anne vivait une attente de louanges dans le temple.

Ne passons pas nos journées à attendre ce qui va arriver ou ce qui pourrait arriver demain. Vivons chaque jour pleinement comme la journée que Dieu nous donne à vivre, en louanges et en reconnaissance. Que nos attentes nous mettent en chemin, en louanges et nous gardent en relation.

Peut-être notre attente sera-t-elle source de bénédiction ou de remise en question pour les autres ? Peut-être alors notre attente émerveillera-t-elle les autres comme les paroles de Siméon, nées de son attente, ont émerveillé Marie et Joseph ?

 

« Lorsque, huit jours plus tard, arriva le moment de circoncire l’enfant […] les parents de Jésus l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur.

Il y avait alors, à Jérusalem, un homme appelé Siméon. C’était un homme juste et pieux ; il vivait dans l’attente de la consolation d’Israël, et le Saint-Esprit reposait sur lui. L’Esprit Saint lui avait révélé qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Messie, l’Envoyé du Seigneur.

Poussé par l’Esprit, il vint au Temple. Quand les parents de Jésus apportèrent le petit enfant pour accomplir les rites qu’ordonnait la Loi, Siméon le prit dans ses bras et loua Dieu en disant : Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix : tu as tenu ta promesse ; car mes yeux ont vu le salut qui vient de toi, et que tu as suscité en faveur de tous les peuples : il est la lumière pour éclairer les nations, il sera la gloire d’Israël ton peuple.

Le père et la mère de Jésus étaient émerveillés de ce qu’il disait de lui. Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère : Sache-le : cet enfant est destiné à être, pour beaucoup en Israël, une occasion de chute ou de relèvement. Il sera un signe qui suscitera la contradiction : ainsi seront dévoilées les pensées cachées de bien des gens. Quant à toi, tu auras le cœur comme transpercé par une épée. »

LUC 2.21, 25-35

 

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