Où commence la transformation…

 Dans Edito

Le 18 janvier, lors d’une rencontre de l’Organisation Mondiale de la Santé, son directeur, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a averti que le monde serait face à un « échec moral catastrophique » si les pays riches accaparaient les vaccins contre le Covid-19 au détriment des pays pauvres. Et c’est vrai que depuis le début de l’année, nous assistons à une guerre commerciale et psychologique entre les États les plus riches pour obtenir le plus vite possible le maximum de doses. Pendant ce temps, les pays pauvres regardent, attendant que les nations favorisées veuillent bien participer au programme de l’OMS pour répartir équitablement les doses de vaccin.

Si celui-ci fait la une de l’actualité, la situation des réfugiés, l’insécurité alimentaire ou les détresses psychologiques nous interpellent également sur nos faillites morales. On peut être découragé et angoissé par l’immensité du chantier. Alors certains trouvent dans les théories du complot le moyen de faire face à cette angoisse. Toute la complexité du monde est réduite à des explications simplistes. Mais, bien souvent, adhérer à ces théories n’apporte que plus d’angoisse et n’invite pas à l’action, mais au repli.

Nous ne pouvons pas faire comme si seuls les « systèmes » politiques et économiques étaient corrompus. Si nous sommes honnêtes et que nous regardons nos coeurs, nous y verrons aussi de l’indifférence, de l’égoïsme ou du jugement. Jésus nous appelle sur un chemin de transformation, tout d’abord en nous-mêmes, comme il invite la femme adultère à le vivre (p.16). Ce changement intérieur nous met en route pour oser les petits commencements, pour oeuvrer avec lui pour son Royaume. C’est ce que nous sommes invités à faire ce mois-ci par différents exemples. Les terrains d’action ne manquent pas.

Le Grand Angle consacré au thème de la nourriture est aussi l’occasion de réfléchir à nos besoins fondamentaux, une alimentation saine et suffisante certes, mais aussi des liens sociaux, des relations amicales et authentiques, qui se vivent bien souvent autour d’un repas. Les Églises se sont organisées pour maintenir autant que possible le lien depuis une année, mais je peux imaginer que, lorsque le virus ne sera plus une menace pour nos relations, nos repas communautaires auront une dimension festive plus marquée qu’auparavant, comme une anticipation du Grand banquet des noces de l’Agneau.

 

Contactez-nous

Envoyez nous un courriel et nous vous répondrons dès que possible.

Illisible ? Changez le texte. captcha txt
0

Commencez à taper et appuyez sur Enter pour rechercher