Transmission de la foi en Église

 Dans Edito

TRANSMISSION EN MIROIR ET MIRACLE

Comme pourrait l’illustrer la couverture, les petits enfants se comportent généralement comme le font leurs parents. Leur foi globalement suit celles de leurs parents de façon mimétique, comme dans un miroir. Quand j’étais enfant, notre médecin de famille était passionné. Il était aussi pilote d’avion de tourisme. Il a deux enfants : l’un est médecin et l’autre est pilote.

Mais l’existence de la foi, son apparition et son développement chez un enfant, est en même temps un mystère, une grâce comme l’écrit Michel Siegrist (p.10). Toutes les théories, les principes et conseils d’experts sont utiles pour transmettre. Pourtant Dieu seul sait pourquoi certains enfants écoutent le message de l’Évangile et acceptent Jésus comme Sauveur alors que d’autres s’en éloignent. Dans nos Églises, tous ne décident pas de devenir chrétiens une fois adultes. C’est une tristesse, une souffrance, mais aussi la preuve du libre choix.

TRANSMISSION PAR LA COHÉRENCE

Les enfants sont très sensibles à la cohérence entre ce qu’ils voient et ce qu’ils entendent. Les adultes qu’ils fréquentent dans l’Église sont-ils des modèles motivants ? En tant qu’adulte, je suis malgré moi aujourd’hui plus ou moins un modèle ou… un contre-modèle. Être cohérent est un défi. Si je dis surtout du mal de l’Église, comment motiver ensuite mes enfants à y aller et s’y sentir bien ?

TRANSMISSION ACTIVE : UN DÉFI

Les familles attendent beaucoup de l’Église en ce qui concerne les activités jeunesse. Mais l’investissement nécessaire peut faire peur : certains membres peuvent penser ne pas être compétents. Relier les besoins aux compétences est un défi permanent. Préparer et conduire une leçon d’école du dimanche demande du travail, mais ce n’est pas la même difficulté pour tous. Il y a de multiples façons de prendre part en Église au travail parmi la jeunesse (animation, administration, artistique, logistique…). Dieu ne nous demande pas à tous de faire la même chose dans l’Église, mais il nous demande à tous de faire quelque chose.

Le travail en équipe est essentiel pour se protéger des abus. Dans leurs activités destinées aux enfants, les Églises évangéliques ont été relativement protégées des abus mais pas épargnées. Ce travail est précieux et fragile. Persévérons dans la prière et soutenons de multiples façons le travail parmi la jeunesse, sans quoi celui-ci pourrait devenir plus un contre-témoignage qu’un témoignage.

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