De la crèche au trône, une espérance inouïe

 Dans Christ Seul

L’espérance est l’attente d’un bien promis (par Dieu), et non une projection de nos désirs humains plus ou moins légitimes. C’est pourquoi l’espérance biblique est ferme. L’espérance promise dans la Bible est d’ailleurs bien plus saine et sûre que la projection de nos désirs.

CELUI QU’ANNONÇAIENT LES PROPHÈTES

Le peuple juif attendait le roi-sauveur, le « Messie » (en grec le Christ). Il en avait une image un peu surprenante sur la base des prophéties : Dieu est amour et n’en a pas fini avec les duretés humaines, c’est la foi qui plaît à Dieu, la vierge deviendra enceinte, un petit enfant les conduira, un règne de paix, la loi mais au fond du cœur, le Messie donnera sa vie pour son peuple, son règne à lui n’aura pas de fin, il deviendra lumière des nations, etc. Cela n’a pas empêché des croyants de projeter leurs propres désirs en les mélangeant avec ces prophéties.

La venue du Seigneur, son incarnation, a donné le ton avec sa naissance dans une crèche, puis le massacre des nourrissons de Bethléem, son ministère tout en vulnérabilité, bien qu’accompagné par des signes extraordinaires, son appel de gens du commun à le suivre et à s’ouvrir au Règne de Dieu, mais suivi de sa crucifixion. Ensuite, il y a les événements si surprenants de Pâques et sa résurrection, avec des témoins qui l’attesteront mordicus… Plus tard encore, les révoltes zélotes nationalistes réprimées par les Romains, puis la destruction consécutive du temple et de Jérusalem.

DISCIPLES

Crédit photo : Ben White

Mais parmi les « témoins », un phénomène étrange et pourtant prévu : l’entrée de plus en plus nombreuse dans l’alliance abrahamique d’une multitude de pagano-chrétiens – attisant là aussi l’opposition violente de certains juifs, avec leur refus de faire profiter ces paganochrétiens des privilèges réservés au culte juif – et leur accent si particulier de l’amour de tous y compris des ennemis, et… trois siècles plus tard des persécutions, cette fois-ci de la synagogue par la « chrétienté ». Il est légitime dès lors de se demander comme l’avait déjà fait Jean le Baptiste au début du ministère de Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ? » Et depuis, les disciples du Christ continuent à dire que Jésus de Nazareth est bien la raison de leur espérance.

TÉMOINS

De quoi témoignent-ils ? D’une double espérance folle. D’abord, que la crèche n’est pas un échec et que, dorénavant, quiconque suit Jésus pose avec d’autres les signes d’un monde guéri (appelé le Royaume de Dieu ou le salut), par la puissance du Saint-Esprit. Les chrétiens ont ce mandat, tant individuellement que collectivement. C’est leur mission en même temps que celle d’annoncer la bonne nouvelle du règne de Dieu inauguré. Ensuite, que le Jour vient où le Christ introduira son règne définitif sur la terre, jugeant le mal et entraînant avec lui dans son triomphe les disciples de toutes les générations.

IL VIENDRA

S’appuyant sur les témoins de la résurrection, ils attendent leur Maître (cf. Ac 1.11b trad. TOB) : « Ce Jésus qui vous a été enlevé pour le ciel viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » Il viendra établir un règne définitif, juger les méchants et récompenser les justes. Mais surtout, selon ses promesses, il introduira un monde où la justice habite et où la mort n’est plus, y associant à ce moment-là les morts en Christ et les vivants. « Car lui-même, le Seigneur, au signal donné, à la voix de l’archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel : alors les morts en Christ ressusciteront d’abord, ensuite nous, les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1Th 4.16). Alors, fixons les yeux vers le ciel — car c’est de là qu’il règne — non pour nous y rendre, mais pour accueillir le Ressuscité sur une terre transformée !

L’ESPÉRANCE , CHAQUE JOUR

Cultivons la joie d’anticipation dont se nourrit l’espérance ! Car « si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (1Co 15.31-34), tel est le dictat tragique de bien de nos contemporains. Pour les disciples, la résurrection de Jésus est le gage de la résurrection à venir. « Jésus est le premier-né d’entre les morts » (1Co 15.20) ; nous suivrons pour un destin glorieux ! N’ayons honte ni de la crèche ni du trône… « Revêtons le casque de l’espérance du salut » (1Th 5.8), pour protéger cette fonction vitale. Corrie ten Boom (1892-1983) a su dire cet essentiel pour nos vies : « Ne crains pas de confier un avenir inconnu à un Dieu que tu connais. »

 

 

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