Occupations
Avec l’augmentation des conflits en Europe ou aux portes de l’Europe, la question de la non-violence se pose particulièrement. Se dire pour ou contre la guerre est facile quand nous sommes en train de lire dans un canapé ou d’écrire sur un ordinateur en toute sécurité. Mais quand il s’agit de mettre en pratique nos convictions dans un contexte d’insécurité, et de vivre avec les conséquences de nos choix, c’est autre chose, tout se complique.
La sécurité est un besoin qui vient juste après les besoins physiologiques (manger, respirer, boire…) Or nos vies sont naturellement orientées vers la recherche de l’accomplissement de ces besoins, et cela nous occupe une très grande partie de la journée. En tant qu’enfants de Dieu, nous sommes appelés à relativiser cette occupation : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous serons données en plus. » (Matthieu 6.33)
Quelles étaient les occupations de Jésus ? La principale était de plaire à son Père.
SOUS OCCUPATION
La non-violence – ou plutôt le Shalom – se vit bien seulement sous l’inspiration de Jésus, l’exemple parfait. Sans son inspiration, sans son Esprit, pas de réalisation. Ce magazine n’est pas un guide, mais il veut contribuer à diriger les regards vers le guide parfait : Jésus. Jésus est né et a vécu sous occupation romaine. Ceux qui ont vécu sous occupation étrangère savent que prendre parti pour ou contre est périlleux et écrasant de conséquences, et que la situation peut être complexe vue de l’intérieur. Comme l’explique Marie-Noëlle von der Recke, Jésus nous a
montré l’exemple en prenant position, avec sa sagesse divine, vis-à-vis des options politiques et religieuses de son temps (p. 8).
Vous me direz : « Et… il est mort. » Oui mais il est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité. Et Pentecôte tout proche nous appelle à nouveau à vivre sous son inspiration. Son exemple et sa vie de résurrection changent tout. Alors, quand nous sommes sous occupation étrangère, ou quand nous sommes mal occupés, sous occupés, trop peu préoccupés de rechercher la volonté de Dieu, rappelons-nous le conseil de Frère André : le meilleur endroit où être en sécurité, c’est dans la volonté de Dieu.