🌕 Identité & santé mentale

170 jeunes inscrits, avec une liste d’attente : ce nombre confirme la pertinence du thème de la santé mentale devenue problème de santé publique.

La santé mentale est définie par l’OMS comme « un état de complet bien-être physique, psychique et social ». Il conviendrait d’ajouter « spirituel ». Elle est une question d’équilibre entre mes ressources (capacités individuelles, environnement relationnel, foi en Dieu) et les contraintes (traumatismes de l’enfance, événements de vie difficiles, contraintes socio-économiques).

Notre objectif pour le week-end : inviter les participants à un chemin de vérité sur eux-mêmes par l’accueil et l’expression de leurs difficultés. Chemin peu aisé qui demande du courage, mais Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14.6) et il nous promet que « la vérité affranchira » (Jean 8.32). Première étape : considérer nos émotions comme des alliés, des voyants sur le tableau de bord de notre vie, permettant de comprendre nos besoins. Les émotions sont des réactions physiologiques et psychiques ressenties sous la forme de plaisir ou de douleur en fonction de nos expériences du passé et de nos croyances.

AVOIR SON IDENTITÉ EN CHRIST

Nommer et accueillir les émotions, sans jugement, nous permet de nous connecter à nos besoins, d’être empathiques en percevant les émotions des autres, d’éviter les explosions de colère et l’indifférence. Les émotions suscitent des pensées automatiques qui correspondent à nos croyances, aidantes ou limitantes. Notre vécu dans la petite enfance et le formatage de la société déterminent souvent nos croyances. Dieu nous dit en Romains 12.2 : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence. » Ainsi, Dieu a besoin de notre collaboration pour travailler à cette restructuration cognitive ; quelques outils pratiques ont été transmis aux jeunes. Seul un « moi » authentique, sincère, régénéré, peut revêtir son identité en Christ d’enfant de Dieu.

PRENDRE SOIN DE SOI

Jésus nous donne le plus grand commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. » Et le second : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22.37-39). Faire preuve de bienveillance envers soi est donc un préalable pour être capable de le faire pour les autres.

Les bonnes pratiques préconisées par les autorités sanitaires pour la santé mentale sont les suivantes :

– Pratiquer une activité physique

– Dormir suffisamment

– Prendre du temps pour des loisirs

– Aider les autres

– Pratiquer la gratitude.

Ces actions sont en accord avec le plan de Dieu pour nos vies et confirment le besoin de nourrir le corps, l’âme et l’esprit. En effet, Dieu s’est reposé le septième jour, et plus que jamais, avec l’intrusion des écrans, notre sommeil est vital. La pratique d’activités sécrétant des hormones de bien-être (dopamine, endorphine…) est nécessaire pour recharger nos batteries.

GARDER SON CŒUR ET ENTRETENIR SA RELATION AVEC DIEU

Proverbes 4.23 nous demande de garder notre cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. Ainsi, décoder nos émotions afin de ne pas contaminer notre entourage (ex : je suis stressé(e), je deviens stressant(e)…), repérer nos besoins non assouvis font partie de cette mission. Il s’agit de besoins vitaux touchant nos valeurs : respect, responsabilité, liberté, sens… Garder notre cœur, c’est aussi nourrir notre âme par des tête-à-tête avec Dieu (prière, louange, adoration, lecture et étude de la Bible…) et ainsi découvrir mon identité, ma valeur, mon unicité, mes talents et le sens de ma vie. « Je suis une merveilleuse créature » (Psaume 139.14). « Je suis le temple du Saint-Esprit » (2 Corinthiens 4.16).

NE PAS RESTER SEUL ET AVOIR DE L’AMOUR LES UNS POUR LES AUTRES

Créés à l’image de Dieu, comme êtres relationnels, nous avons besoin de partager nos fardeaux, de ne pas rester seuls. Une bonne santé mentale ne veut pas dire une vie sans soucis, mais avoir en Dieu toutes les ressources de l’univers à notre disposition. Qu’importent les difficultés, il promet d’être avec nous jusqu’à la fin des temps. C’est avec notre « je » enraciné en lui, que nous pourrons porter les fruits de l’Esprit (Galates 5.22) et entrer dans le programme de santé mentale divin, décrit en Ésaïe 58.6-14, que nous vous invitons à lire.

« À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13.35)

Propos recueillis par Noémi Steffen