La France d’en-dessous

 Dans Christ Seul, Stimuler

Au fil de son quotidien, notre chroniqueur observe le monde… avec un regard aiguisé…

Depuis que, la date de péremption du produit étant atteinte, l’Education Nationale se passe de mes services, il m’arrive de me rendre à Paris la « grand’ville ». Là, je peux y combler « mon temps de cerveau disponible » ainsi dégagé autrement qu’en regardant la télé de M. Le Lay. Accessoirement, empruntant surtout les services du chemin de fer métropolitain, il m’est loisible d’y rencontrer la France d’en-dessous, à placer (l’avis d’un ex-premier ministre de la République faisant référence) entre la France profonde et la France d’en-bas…

RENCONTRES

La France d’en-dessous est multicolore, muette, murée dans sa fatigue, ses peurs, ses soucis. La France d’en-dessous est pauvre et si d’aventure elle gratte sur une guitare ou joue de l’accordéon, c’est pour ensuite faire la manche… Mais la France d’en-dessous, c’est parfois aussi tout autre chose : il y a peu, voyageant debout faute de place, une main s’est posée sur mon épaule. En voulait-on à mon sac à dos ? Non, c’était un quidam qui, tout sourire, tenait à me céder sa place assise. Un geste comme ça, s’il réconcilie avec le genre humain, renvoie aussi à la dure réalité des choses : je me devais d’accepter des ans « l’irréparable outrage », ce que je fis avec empressement. Le lendemain dans la rame, un voyageur s’est levé et a pris la parole : « J’ai quelque chose à vous dire ». Les visages se sont fermés un peu plus, certains ont commencé à fouiller leur poche, mais ce n’était pas à nos sous qu’il en voulait : il tenait à témoigner de ce que le Seigneur avait fait dans sa vie et comment maintenant il avait trouvé l’équilibre et la paix ; après, il s’est simplement rassis. Je ne sais si le message a porté, les gens ont écouté, surpris certes, mais ni hostiles, ni goguenards. En sortant, je lui ai fait un salut de la main, son témoignage et son courage valaient bien cela. De retour à la maison, j’ai pris rendez-vous chez mon médecin traitant, non que la vie parisienne m’ait particulièrement maltraité, mais simplement parce que le temps de la révision annuelle était arrivé. Dans la salle d’attente, un homme est entré, il lui fallait consulter au plus vite ; rassurez-vous, il ne souffrait pas le martyr, il n’était pas aux portes de la mort, il était simplement très pressé. Il persuada ainsi deux jeunes garçons de lui laisser leur tour ; quant au « Monsieur » (c’était moi), comme il avait rendez-vous, il l’autorisait tout de même à le précéder.

MORALE DE L’HISTOIRE…

Trois brèves rencontres, trois comportements bien différents et une précision (explication ?) : le premier homme était Asiatique, le second Africain, quant au troisième, il était blanc de blanc, 100 % Européen…

 

« FIGURES LIBRES » est un espace de liberté où le chroniqueur peut virevolter à sa guise… Ces billets peuvent faire rire, sourire, réfléchir, pousser des soupirs… Toute ressemblance avec des personnes bien réelles n’est pas purement fortuite…

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