Les Adventistes

L’Église adventiste du Septième jour, le nom s’explique de la manière suivante : « septième jour » fait référence au samedi, septième jour de la semaine où les adventistes adorent dieu ; le mot « adventiste » fait référence à la venue de Jésus-Christ à la fin des temps.

UN P’TIT COUP D’OEIL EN ARRIÈRE

• L’Eglise adventiste est issue d’un mouvement qui naît au cours de la première moitié du XIXème siècle en Amérique du Nord. Suite à la prédication de William Miller, des dizaines de milliers de croyants sont sensibilisés au prochain retour de Jésus. Parmi eux, un petit groupe se retrouve pour prier et étudier la Bible : Joseph Bates, Hiram Edson, James White, John Andrews…
En 1861, ils sont 3 500 regroupés dans 125 Eglises, et conduits par 30 pasteurs. Cette même année, ils se dotent d’une structure administrative et prennent le nom d’Eglise Adventiste du Septième Jour.
• En 1874, un premier missionnaire est envoyé en Suisse. En 1877, une communauté se constitue en Italie, en France. A la fin du XIXème siècle, on compte près de 10 000 adventistes en Europe.
Aujourd’hui, les 14 millions de membres de l’Eglise adventiste sont répartis dans 207 pays. L’on compte 57 850 Eglises organisées, avec 16 551 pasteurs.

QU’EST-CE QUI CARACTÉRISE LES ADVENTISTES ?

• Les adventistes partagent avec les autres chrétiens de tradition évangélique, les doctrines essentielles sur la divinité du Christ, la Trinité, l’autorité normative de la Bible, le salut par la grâce divine, la justification par la foi et le baptême par immersion des adultes. Ils considèrent que l’homme est un tout indivisible composé de l’esprit, l’âme et le corps. Quand l’homme meurt, toutes ces dimensions cessent d’exister. Rien dans l’être humain n’est immortel. Ce n’est qu’à la résurrection finale, à la fin des temps, que Dieu rappellera à la vie éternelle les siens. Conformément à l’enseignement biblique du quatrième commandement, les adventistes considèrent le sabbat (le samedi) comme un cadeau, signe de la grâce de Dieu. Ils cessent donc leurs activités ordinaires le septième jour de la semaine. Ils consacrent ce jour au culte collectif, et à la vie familiale. Les adventistes sont très sensibles à l’hygiène de vie. Ils croient, selon les mots de Paul, que le corps est le temple du Saint-Esprit et qu’il faut en prendre soin (1 Co 3,16-17 ; 6,19-20 ; 10,31). Ils s’abstiennent donc de ce qu’ils pensent être nuisible pour la santé (drogue, alcool, tabac…). Par ailleurs, ils observent les prescriptions alimentaires d’Actes 15, 29 et de Lévitique 11.
• Les adventistes n’ont pas de liturgie. Les services du samedi matin se déroulent en deux temps : une première partie est consacrée à l’étude de la Bible en petits groupes. Cette catéchèse concerne aussi bien les enfants que les adultes. La deuxième partie, c’est le culte. On y trouve des chants, des prières, des lectures bibliques, une homélie, parfois des témoignages.
La sainte cène, généralement célébrée une fois par trimestre, est précédée par un service de lavement des pieds.

ET AUJOURD’HUI ?

Chaque pasteur a généralement deux Eglises à charge. S’il n’y a pas de pasteur dans une Eglise, ce n’est que temporairement. Dans chaque Eglise, il y a un conseil d’anciens, présidé par le pasteur. Ce conseil fait partie du comité d’Eglise qui inclut les autres responsables (diaconat, catéchèse, jeunesse, évangélisation, musique…). Ce comité d’Eglise, également présidé par le pasteur, est élu pour un an par l’assemblée et prend la plupart des décisions.

ADVENTISTES ET MENNONITES…

• Les adventistes et les mennonites se rattachent aux valeurs de la Réforme : la grâce seule, la foi seule et l’Ecriture seule.
• Ils partagent également les mêmes visions quant à la nécessité des oeuvres sociales et quant à la dimension internationale de l’Eglise.
• Les adventistes et les mennonites ont le souci de mener une vie saine et plus précisément d’avoir une hygiène de vie : à l’article 16 de la « Confession de foi en perspective mennonite » à l’étude dans les Eglises mennonites, on peut lire : « La foi authentique nous conduit à traiter nos corps comme des temples de Dieu, plutôt que de laisser des comportements de dépendance prendre le dessus ». Cependant, dans les assemblées mennonites, les prescriptions de Lévitique 11 et d’Actes 15, 29 sont laissées à la discrétion de chacun.
• En ce qui concerne l’organisation de l’Eglise locale, à la différence des Eglises adventistes, les assemblées mennonites ne disposent pas forcément d’un pasteur rémunéré, ce choix étant laissé à chaque Eglise locale. Mais un conseil d’anciens dirige l’Eglise en collégialité.
• Pour ce qui est de la mort de l’esprit, de l’âme et du corps, l’article 24 de la « Confession de foi en perspective mennonite » s’en tient à la sobriété biblique : « Les justes ressusciteront pour la vie éternelle avec Dieu et les injustes pour l’enfer et la séparation d’avec Dieu ».